PubliĂ© le 08/10/2021 0004 - Mis Ă jour Ă 1704 Alors qu'elle Ă©tait menĂ©e 2-0 Ă la mi-temps, la France a su rĂ©agir au retour des vestiaires sans changer d'hommes ni de systĂšme. Et voici comment. Les joueurs français cĂ©lĂšbrent leur victoire face Ă la Belgique ©Maxppp La suite aprĂšs cette publicitĂ© Quâest-ce quâils nous ont fait ! Ă la mi-temps, pas grand monde imaginait lâĂ©quipe de France disputer la finale de la Ligue des Nations dimanche prochain face Ă lâEspagne. AprĂšs une bonne entame de match, les hommes de Didier Deschamps ont ensuite sombrĂ©. DominĂ©s, acculĂ©s en dĂ©fense, les partenaires dâHugo Lloris ont Ă©tĂ© crucifiĂ©s Ă deux reprises par Carrasco et Lukaku. 0-2 Ă la pause, le match semblait pliĂ©. Mais alors que lâon attendait des changements dâhommes ou de systĂšme de la part de Didier Deschamps, le sĂ©lectionneur national nâa rien touchĂ©. Un bon coaching, puisque les Bleus se sont mĂ©tamorphosĂ©s, devenant enfin des morts de faim sur chaque ballon. Mais que sâest-il passĂ© dans le vestiaire français Ă la mi-temps ? On est menĂ©s 2-0 Ă la pause, on a lâimpression quâils sont vraiment supĂ©rieurs, on a du mal Ă leur mettre la pression, les faire dĂ©jouer. Mais on est sorti en deuxiĂšme mi-temps beaucoup plus agressif, beaucoup plus haut sur le terrain. ⊠Sans rentrer dans les dĂ©tails sur la discussion dans le vestiaire, il fallait quâon mette beaucoup plus dâagressivitĂ©. On les regardait un peu trop jouer. Le ton est montĂ© ? Pas spĂ©cialement. On Ă©tait tous conscients de ce quâon nâavait pas bien fait, de ce quâon devait faire, parce quâon est tous des compĂ©titeurs. Ăvidemment, ĂȘtre menĂ©s 2-0, en montrant ce visage, on nâĂ©tait pas satisfait. Je pense que lâĂ©quipe a dĂ©montrĂ© beaucoup de caractĂšre et une trĂšs bonne rĂ©action. On est tous trĂšs contents de remonter et dâavoir eu cette victoire pour accĂ©der Ă la finale », a dĂ©clarĂ© Jules KoundĂ© au micro de la Chaine LâĂquipe. "On Ă©tait mal embarquĂ© mais on n'a pas lĂąchĂ©. A la mi-temps on s'est dit les choses !" đŁïž KMbappe FiersdetreBleus Equipe de France ââ equipedefrance October 7, 2021 Un rĂ©veil collectif confirmĂ© par RaphaĂ«l Varane sur les mĂ©dias officiels de la FFF. On a mieux pressĂ© en Ă©quipe. Câest vrai que câest un systĂšme qui est un peu nouveau pour nous, donc on avait besoin de repĂšres. Dans lâattitude, on a Ă©tĂ© plus mordant en deuxiĂšme pĂ©riode, on les a vraiment bousculĂ©s. Câest ce qui nous a permis dâĂȘtre plus dangereux, dâĂȘtre plus haut sur le terrain. Ensuite, on y est allĂ© au mental, on y a cru jusquâau bout et on a rĂ©ussi Ă arracher la victoire. Câest cet Ă©tat dâesprit quâil faut pour gagner ». Kylian MbappĂ© a ensuite confiĂ© que les Bleus s'Ă©taient dit les choses entre quatre yeux. On perdait 2-0, on Ă©tait mal embarquĂ©. On nâa pas lĂąchĂ©. A la mi-temps, on sâest dit les choses. On est revenu avec des vraies intentions. On a jouĂ© plus haut, on a marquĂ© tĂŽt. A la fin, câest complĂštement fou», a indiquĂ© le Parisien. Enfin, Paul Pogba y est allĂ© de son couplet lui aussi. Pogba JâespĂšre que ce sera aprĂšs la victoire dimanche, que vous allez voir cette vidĂ©o » La rĂ©action de raphaelvarane aprĂšs la victoire sur la Belgique 3-2 en demi-finale de la Nations League ! FiersdetreBleus BELFRA Equipe de France ââ equipedefrance October 7, 2021 On a bien commencĂ© le match avec une bonne possession. ils nous ont attendus et ils ont Ă©tĂ© trĂšs tranchants avec les joueurs quâils ont. DĂšs quâon a commencĂ© » Ă reculer, ils ont pris confiance et lĂ ils ont beaucoup jouĂ© dans notre camp. On Ă©tait vraiment bas, on leur a donnĂ© des espaces, ils ont marquĂ© deux buts. En deuxiĂšme pĂ©riode, quand on est revenu, on a dit maintenant, il y a 2-0, il faut vraiment lĂącher les chevaux. On y va, on les presse, on va rĂ©cupĂ©rer des ballons plus haut, ça va ĂȘtre du un contre un. Nous aussi on a de la qualitĂ© et on va leur montrer en deuxiĂšme pĂ©riode. Et câest ce quâon a fait », a-t-il dĂ©clarĂ© au micro de la Chaine LâĂquipe. Mais avant de livrer son analyse, la Pioche a lĂąchĂ© quâil sâĂ©tait passĂ© quelque chose de spĂ©cial dans le vestiaire tricolore. Mais patience, il faudra attendre jusquâĂ dimanche pour en savoir plus. Vous allez voir, sĂ»rement sur des vidĂ©os. JâespĂšre que ce sera aprĂšs la victoire dimanche que vous allez voir cette vidĂ©o sur ce quâon sâest dit dans le vestiaire. Faudra attendre et vous allez voir ça. JâespĂšre quâon gagnera ce match dimanche, vous allez voir ce quâon a ressenti, une Ă©nergie que je ne peux pas expliquer. Si vous voyez la vidĂ©o, vous allez comprendre. » Le rendez-vous est pris !
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Il y a vingt ans, le 24 mars 1999, treize Ătats membres de lâOrganisation du traitĂ© de lâAtlantique nord OTAN, dont les Ătats-Unis, la France et lâAllemagne, bombardaient la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale de Yougoslavie. Cette guerre dura soixante-dix-huit jours et se nourrit de bobards mĂ©diatiques destinĂ©s Ă aligner lâopinion des populations occidentales sur celle des Ă©tats-majors. Les Serbes commettent un gĂ©nocide », jouent au football avec des tĂȘtes coupĂ©es, dĂ©pĂšcent des cadavres, arrachent les fĆtus des femmes enceintes tuĂ©es et les font griller », prĂ©tendit le ministre de la dĂ©fense allemand, le social-dĂ©mocrate Rudolf Scharping, dont les propos furent repris par les mĂ©dias ; ils ont tuĂ© de 100 000 Ă 500 000 personnes » TF1, 20 avril 1999, incinĂ©rĂ© leurs victimes dans des fourneaux, du genre de ceux utilisĂ©s Ă Auschwitz » The Daily Mirror, 7 juillet. Une Ă une, ces fausses informations seront taillĂ©es en piĂšces â mais aprĂšs la fin du conflit â, notamment par lâenquĂȘte du journaliste amĂ©ricain Daniel Pearl The Wall Street Journal, 31 dĂ©cembre 1999. Tout comme se dĂ©gonflera lâune des plus retentissantes manipulations de la fin du XXe siĂšcle le plan Potkova fer Ă cheval », un document censĂ© prouver que les Serbes avaient programmĂ© lâ Ă©puration ethnique » du Kosovo. Sa diffusion par lâAllemagne, en avril 1999, servit de prĂ©texte Ă lâintensification des bombardements. Loin dâĂȘtre des internautes paranoĂŻaques, les principaux dĂ©sinformateurs furent les gouvernements occidentaux, lâOTAN ainsi que les organes de presse les plus respectĂ©s 1. Parmi eux, Le Monde, un quotidien dont les prises de position Ă©ditoriales servent alors de rĂ©fĂ©rence au reste de la galaxie mĂ©diatique française. Sa rĂ©daction, dirigĂ©e par Edwy Plenel, admet avoir fait le choix de lâintervention 2 ». En premiĂšre page de lâĂ©dition du 8 avril 1999, un article de Daniel Vernet annonce Ce plan âFer Ă chevalâ qui programmait la dĂ©portation des Kosovars ». Le journaliste reprend les informations dĂ©voilĂ©es la veille par le ministre des affaires Ă©trangĂšres allemand, lâĂ©cologiste Joschka Fischer. Ce plan du gouvernement de Belgrade dĂ©taillant la politique de nettoyage ethnique appliquĂ©e au Kosovo ⊠porte le nom de code de plan âFer Ă chevalâ, sans doute pour symboliser la prise en tenaille des populations albanaises », Ă©crit Vernet, pour qui la chose paraĂźt faire peu de doutes ». Deux jours plus tard, le quotidien rĂ©cidive sur toute la largeur de sa une » Comment [Slobodan] MiloĆĄeviÄ a prĂ©parĂ© lâĂ©puration ethnique ». Le plan serbe âPotkovaâ programmait lâexode forcĂ© des Kosovars dĂšs octobre 1998. Il a continuĂ© dâĂȘtre appliquĂ© pendant les nĂ©gociations de Rambouillet. » Le Monde Ă©voque un document dâorigine militaire serbe » et reprend Ă nouveau les allĂ©gations des officiels allemands, au point de reproduire lâintĂ©gralitĂ© dâune note de synthĂšse â ce quâon appellerait aujourdâhui les Ă©lĂ©ments de langage » â distribuĂ©e aux journalistes par lâinspecteur gĂ©nĂ©ral de lâarmĂ©e allemande. Berlin entend alors justifier auprĂšs dâune opinion plutĂŽt pacifiste la premiĂšre guerre menĂ©e par la Bundeswehr depuis 1945, de surcroĂźt contre un pays occupĂ© cinquante ans plus tĂŽt par la Wehrmacht. Or ce plan est un faux il nâĂ©mane pas des autoritĂ©s serbes, mais a Ă©tĂ© fabriquĂ© Ă partir dâĂ©lĂ©ments compilĂ©s par les services secrets bulgares, puis transmis aux Allemands par ce pays, qui fait alors du zĂšle pour rentrer dans lâOTAN. Le pot aux roses sera rĂ©vĂ©lĂ© le 10 janvier 2000 par lâhebdomadaire Der Spiegel et confirmĂ© douze ans plus tard par lâancienne ministre des affaires Ă©trangĂšres bulgare. A posteriori, le document aurait dĂ» inspirer dâautant plus de mĂ©fiance que fer Ă cheval » se dit potkovica en serbe, et non potkova, ainsi que le remarqua dĂšs le 15 avril 1999 le dĂ©putĂ© allemand Gregor Gysi devant le Bundestag. En mars 2000, le gĂ©nĂ©ral de brigade allemand Heinz Loquai exprime dans un livre ses doutes sur lâexistence dâun tel document » ; son enquĂȘte oblige M. Scharping Ă admettre quâil ne dispose pas dâune copie du plan » original. Au mĂȘme moment, le porte-parole du Tribunal pĂ©nal international pour lâex-Yougoslavie qualifie les Ă©lĂ©ments du prĂ©tendu plan de matĂ©riel peu probant » Hamburger Abendblatt, 24 mars 2000 ; et la procureure Carla Del Ponte nây fera mĂȘme pas rĂ©fĂ©rence dans lâacte dâaccusation de MiloĆĄeviÄ en 1999 puis en 2001. La guerre, avait expliquĂ© Plenel peu aprĂšs le dĂ©but des bombardements, câest le dĂ©fi le plus fou pour le journalisme. Câest lĂ quâil prouve ou non sa crĂ©dibilitĂ©, sa fiabilitĂ© 3. » Lâinvestigateur nâest jamais revenu sur ce grand Ă©cart avec lâamour des petits faits vrais » quâil proclame dans son livre pamphlet en faveur de lâintervention de lâOTAN 4. Le Monde Ă©voquera Ă nouveau le faux, mais comme sâil lâavait toujours considĂ©rĂ© avec prudence âFer Ă chevalâ reste un document fort controversĂ©, dont la validitĂ© nâa jamais Ă©tĂ© prouvĂ©e » 16 fĂ©vrier 2002. SpĂ©cialistes des Balkans, les journalistes Jean-Arnault DĂ©rens et Laurent Geslin qualifient pour leur part le plan Potkova dâ archĂ©type des fake news diffusĂ©es par les armĂ©es occidentales, repris par tous les grands journaux europĂ©ens 5 ». La cĂ©lĂ©bration dâun anniversaire nâaurait pas justifiĂ© Ă elle seule quâon revienne sur cette affaire. Mais certaines de ses consĂ©quences pĂšsent encore sur la vie internationale. Pour ce qui fut sa premiĂšre guerre depuis sa naissance en 1949, lâOTAN choisit dâattaquer un Ătat qui nâavait menacĂ© aucun de ses membres. Elle prĂ©texta un motif humanitaire et agit sans mandat des Nations unies. Un tel prĂ©cĂ©dent servit les Ătats-Unis en 2003 au moment de leur invasion de lâIrak, lĂ encore aidĂ©e par une campagne de dĂ©sinformation massive. Quelques annĂ©es plus tard, la proclamation par le Kosovo de son indĂ©pendance, en fĂ©vrier 2008, mettrait Ă mal le principe de lâintangibilitĂ© des frontiĂšres. Et la Russie se fonderait sur cette indĂ©pendance lorsque, en aoĂ»t 2008, elle reconnaĂźtrait celles de lâAbkhazie et de lâOssĂ©tie du Sud, deux territoires qui sâĂ©taient dĂ©tachĂ©s de la GĂ©orgie. Puis en mars 2014 quand elle annexerait la CrimĂ©e. La guerre du Kosovo ayant Ă©tĂ© conduite par une majoritĂ© de gouvernements de gauche », et appuyĂ©e par la plupart des partis conservateurs, nul nâavait intĂ©rĂȘt Ă ce quâon revienne sur les falsifications officielles. Et on comprend sans peine que les journalistes les plus obsĂ©dĂ©s par la question des fake news prĂ©fĂšrent eux aussi regarder ailleurs. 1 Cf. Serge Halimi, Henri Maler, Mathias Reymond et Dominique Vidal, Lâopinion, ça se travaille⊠Les mĂ©dias, les guerres justes » et les justes causes », Agone, Marseille, 2014.2 Pierre Georges, directeur adjoint de la rĂ©daction du Monde, entretien accordĂ© Ă Marianne, Paris, 12 avril 1999.3 CitĂ© dans Daniel Junqua, La Lettre, n° 32, Paris, avril 1999, et reproduit sur novembre 2000.4 Edwy Plenel, LâĂpreuve, Stock, Paris, 1999.5 La Revue du crieur, n° 12, Paris, fĂ©vrier 2019.
LecĂ©page noah est dĂ©crit comme un vin foxĂ©, avec un goĂ»t et une finale dĂ©sagrĂ©able. Ces 6 cĂ©pages sont alors dĂ©signĂ©s comme responsables de mauvais vins qui rendent fous et aveugles : il est nĂ©cessaire de les interdire. Pourtant, derriĂšre tant de bonnes raisons, plusieurs voix dĂ©crivent un contexte plus complexe. AuteurMessageFrançoiseconsacrĂ©Messages 7608Date d'inscription 12/06/2016Sujet Ce qu'il y a de fou dans le monde ! CtĂ© Chemin neuf Mar 12 Nov - 927 FrançoiseconsacrĂ©Messages 7608Date d'inscription 12/06/2016Sujet Re Ce qu'il y a de fou dans le monde ! CtĂ© Chemin neuf Lun 28 Sep - 839 Réédit en ce lundi 28 septembre 2020. TrĂšs belle semaine Ă tous. ====================================================================================Seigneur, aide-nous maintenant Ă ĂȘtre vraiment catholique et Ă rester dans la grande vĂ©ritĂ©, en ton Dieu, et ainsi vivre et mourir. FrançoiseconsacrĂ©Messages 7608Date d'inscription 12/06/2016Sujet Re Ce qu'il y a de fou dans le monde ! CtĂ© Chemin neuf Sam 1 Mai - 1035 ====================================================================================Seigneur, aide-nous maintenant Ă ĂȘtre vraiment catholique et Ă rester dans la grande vĂ©ritĂ©, en ton Dieu, et ainsi vivre et mourir. FrançoiseconsacrĂ©Messages 7608Date d'inscription 12/06/2016Sujet Re Ce qu'il y a de fou dans le monde ! CtĂ© Chemin neuf Jeu 27 Mai - 828 REEDIT Ce qu'il y a de fou dans le monde, voilĂ ce que Dieu a choisi.====================================================================================Seigneur, aide-nous maintenant Ă ĂȘtre vraiment catholique et Ă rester dans la grande vĂ©ritĂ©, en ton Dieu, et ainsi vivre et mourir. FrançoiseconsacrĂ©Messages 7608Date d'inscription 12/06/2016Sujet Re Ce qu'il y a de fou dans le monde ! CtĂ© Chemin neuf Mar 28 Juin - 1900 ====================================================================================Seigneur, aide-nous maintenant Ă ĂȘtre vraiment catholique et Ă rester dans la grande vĂ©ritĂ©, en ton Dieu, et ainsi vivre et mourir. Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Ce qu'il y a de fou dans le monde ! CtĂ© Chemin neuf Ce qu'il y a de fou dans le monde ! CtĂ© Chemin neuf Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum ParHouari A. â A peine El-Mundo publiait-il un Ă©ditorial dans lequel il rappelait, Ă juste titre, que le rĂ©gime monarchique prĂ©dateur et machiavĂ©lique de Rabat ne comptait pas changer sa politique vis-Ă -vis de Madrid pour peu que le prĂ©sident du gouvernement socialiste eĂ»t fait volte-face sur la question du Sahara Occidental que le roi du Maroc Light Yagami Manga Anime DonnĂ©es personnelles Sexe Homme Naissance 28 fĂ©vrier 1986 1989 dans l'anime Mort 28 janvier 2010 2013 dans l'anime 24 ans Groupe sanguin A Alias Kira Light Asashi L titre DeuxiĂšme L L-Kira Famille SĂŽichirĂŽ Yagami PĂšreSachiko Yagami MĂšre Sayu Yagami SĆur cadette Misa Amane FiancĂ©e Taille 179cm Poids 54 kg ActivitĂ©s LycĂ©en Kira Ătudiant Policier Aime La justice N'aime pas Le mal Statistiques Connaissance Conceptualisation Action Ămotion SociabilitĂ© SpĂ©cial CapacitĂ© d'interprĂ©tation Light Yagami pseudonymĂ© Asashi, dit Kira, et appelĂ© L ou "DeuxiĂšme L" aprĂšs la mort du premier, et surnommĂ© par le SPK L-Kira, est un humain japonais ayant reçu un Death Note, alors qu'il Ă©tait encore Ă l'Ă©cole. L'existence de ce lycĂ©en japonais, extraordinairement douĂ© pour son Ăąge, est bouleversĂ©e Ă jamais le jour oĂč il ramasse par hasard le Death Note, un cahier qui possĂšde le pouvoir de tuer toute personne dont le nom y est Ă©crit. Ayant pu vĂ©rifier toute sa puissance malĂ©fique, il dĂ©cide de l'utiliser pour Ă©liminer les pires criminels, convaincu de contribuer ainsi Ă la crĂ©ation d'un monde parfait. Devant une vague sans prĂ©cĂ©dent de morts de criminels par crise cardiaque, provoquĂ©e par Light Yagami qui a choisi de signer ainsi ses meurtres, l'opinion mondiale conclut Ă l'existence d'un seul et mĂȘme assassin et le surnomme Kira » mot formĂ© Ă partir de l'anglais killer », qui signifie tueur ». Biographie Histoire Light a grandi au Japon avec sa famille, qui se compose de son pĂšre, SĂŽichirĂŽ Yagami, directeur des forces de police japonaises, de sa mĂšre, Sachiko Yagami, et sa jeune sĆur, Sayu Yagami. Light est un Ă©tudiant de troisiĂšme annĂ©e du secondaire 12e annĂ©e Ă Daikoku. AprĂšs ĂȘtre arrivĂ© premier Ă l'examen, il assiste Ă l'universitĂ©. Il meurt des mains de son shinigami quand il inscrit son nom dans le Death Note. DĂ©couverte du Death Note Light trouve son monde pourri et ennuyeux. Un jour, il aperçoit un cahier tomber du ciel sur la terrasse de son lycĂ©e le Death Note. Il le ramasse. Bien entendu, au dĂ©but il n'y croyait pas. Il le testa alors sur un tireur fou qui s'Ă©tait retranchĂ© dans une Ă©cole maternelle avec des enfants pour otages. Une fois le nom de ce dernier Ă©crit et 40 secondes passĂ©es, le criminel meurt. MalgrĂ© ça, Light n'y croit toujours pas et veut tester Ă nouveau. Light Ă©liminant des criminels. Ă son cours du soir, il souhaite Ă©liminer un camarade Soudo mais finalement prĂ©fĂšre ne pas s'en prendre Ă des personnes trop proches de lui. Une fois son cours terminĂ©, il se mĂšne dans un supermarchĂ©. Au moment oĂč une jeune fille se fait harcelĂ©e par un Takuo Shiboumaru, il Ă©crit dans le Death Note que ce dernier mourrait dans un accident de voiture, ce qui arriva. Il se rend ainsi compte que le Death Note dĂ©tient vraiment le pouvoir de tuer. Il tuera alors que des criminels. Cinq jours plus tard, en rentrant de cours, sa mĂšre lui demande les rĂ©sultats de l'examen blanc national il arriva premier. Dans sa chambre, il rencontre RyĂ»k, le Dieu de la Mort. Celui-ci l'annonce qu'il l'attendait car il savait que ce Death Note appartenait bien Ă quelqu'un. Au dĂ©but, il pensait que RyĂ»k voulait prendre son Ăąme ou quelque chose comme ça, mais il comprendra qu'en rĂ©alitĂ© celui qui trouve le cahier le garde et que s'il n'en veut pas, il en perdrait tout souvenir le concernant. De plus, lorsque Light demande au possesseur originel du Death Note pourquoi l'avoir choisi lui, ce dernier rĂ©pondra que le dĂ©couverte du cahier oar Light relĂšve du pur hasard, qu'il s'Ă©tait contentĂ© de "perdre" son cahier pour venir en observer les consĂ©quences dans le monde des humains, trouvant celui des Shinigami "ennuyant", terme Ă©galement employĂ© par Light pour dĂ©signer le monde des humains. Light souhaite devenir le Dieu d'un monde nouveau un monde oĂč la criminalitĂ© n'existerait plus. Il est rentrĂ© dans la lutte contre le crime car il sâ se met alors Ă tuer tout les criminels dont il connait le nom et le visage. Rapidement, la Police trouva Ă©trange que plusieurs centaines de criminels meurt par crise cardiaque. Et l'affaire prit une ampleur international, sur internet, les gens ont commencĂ© Ă croire que qu'un dieu Ă©tait arrivĂ© sur Terre pour dĂ©truire le mal, et commencĂšrent Ă l'appeler "Kira" ce surnom dĂ©signera Light pendant toute la sĂ©rie . Mais mĂȘme si Kira est considĂ©rĂ© comme un dieu, ses agissement n'en reste pas moins immoraux et la police veut arrĂȘter Kira pour meurtre de sang-froid. Apparence Light a les cheveux bruns et les yeux de la mĂȘme couleur. Il a tendance Ă s'habiller trĂšs proprement et est gĂ©nĂ©ralement vu vĂȘtu de son uniforme scolaire, celui-ci Ă©tant composĂ© d'une chemise blanche, d'une veste marron-beige et d'une cravate rouge. Grand et longiligne, il est considĂ©rĂ© comme Ă©tant assez beau, une caractĂ©ristique soulignĂ©e par Misa Amane et Kiyomi Takada, parmi les autres. EnparallĂšle, l'Ă©cole Puy-du-Fou AcadĂ©mie est une Ă©cole art-Ă©tudes qui dispense un cursus scolaire et une formation artistique aux enfants de 3 Ă 10 ans. "Il y a une forme de contrat moral1. Enfant d'une famille chrĂ©tienne 1858 Ă 1873 Charles est nĂ© en France, Ă Strasbourg, le 15 septembre 1858 et il a Ă©tĂ© baptisĂ© deux jours aprĂšs sa naissance. Mon Dieu, nous avons tous Ă chanter vos misĂ©ricordes Fils d'une sainte mĂšre, j'ai appris d'elle Ă Vous connaĂźtre, Ă Vous aimer et Ă Vous prier Mon premier souvenir n'est-il pas la priĂšre qu'elle me faisait rĂ©citer matin et soir "Mon Dieu, bĂ©nissez papa, maman, grand-papa, grand-maman, grand-maman Foucauld et petite soeur" ?⊠» Mais, maman, papa et grand-maman Foucauld meurent en 1864. Le grand-pĂšre prend chez lui les deux enfants Charles 6 ans et Marie 3 ans. J'ai toujours admirĂ© la belle intelligence de mon grandpĂšre dont la tendresse infinie entoura mon enfance et ma jeunesse d'une atmosphĂšre d'amour dont je sens toujours avec Ă©motion la chaleur. » Le 28 avril 1872, Charles fait sa PremiĂšre Communion. Il est confirmĂ© le mĂȘme jour. 2. Jeune dans un monde sans Dieu 1874 Ă 1876 Charles est intelligent et il Ă©tudie facilement. Il aime beaucoup les livres, mais il lit n'importe quoi. Si je travaillais un peu Ă Nancy c'est parce qu'on me laissait mĂȘler Ă mes Ă©tudes une foule de lectures qui m'ont donnĂ© le goĂ»t de l'Ă©tude, mais m'ont fait le mal que vous savez⊠» Peu Ă peu, Charles s'Ă©loigne de la foi. Il continue Ă respecter la religion catholique, mais il ne croit plus en Dieu. Je demeurai douze ans sans rien nier et sans rien croire, dĂ©sespĂ©rant de la vĂ©ritĂ©, et ne croyant mĂȘme pas en Dieu, aucune preuve ne me paraissant assez Ă©vidente. » A 17 ans j'Ă©tais tout Ă©goĂŻsme, tout vanitĂ©, tout impiĂ©tĂ©, tout dĂ©sir du mal, j'Ă©tais comme affolé⊠» J'Ă©tais dans la nuit. Je ne voyais plus Dieu ni les hommes Il nây avait plus que moi. » 3. Militaire sans conviction 1876 Ă 1882 AprĂšs deux ans d'Ă©tudes Ă l'Ăcole Militaire, Charles est officier. Son grand-pĂšre vient de mourir et Charles reçoit tout l'hĂ©ritage. Il a 20 ans. Pendant plusieurs annĂ©es, Charles va chercher son plaisir dans la nourriture et dans les fĂȘtes. On l'appelle alors le Gros Foucauld ». Je dors longtemps. Je mange beaucoup. Je pense peu. » Mais en octobre 1880, Charles est affectĂ© en AlgĂ©rie. L'AlgĂ©rie lui plaĂźt et ses habitants l'intĂ©ressent. La vĂ©gĂ©tation est superbe palmiers, lauriers, orangers. C'est un beau pays ! Pour moi, j'en ai Ă©tĂ© Ă©merveillĂ© au milieu de tout cela des arabes en burnous blancs ou vĂȘtus de couleurs vives, avec une foule de chameaux, de petits Ăąnes et de chĂšvres, qui sont de l'effet le plus pittoresque. » Mais pour une affaire de femme, Charles refuse les conseils de ses SupĂ©rieurs. On lui enlĂšve son emploi. A peine arrivĂ© en France, il apprend que son rĂ©giment est envoyĂ© en Tunisie. Une expĂ©dition de ce genre est un plaisir trop rare pour le laisser passer sans tĂącher d'en jouir. - On m'a bien replacĂ© en Afrique, comme je l'avais demandĂ©, mais pas tout Ă fait dans le rĂ©giment que je voulais. Je fais partie d'une colonne qui manoeuvre sur les hauts plateaux, au Sud de SaĂŻda. - C'est trĂšs amusant la vie de camp me plaĂźt autant que la vie de garnison me dĂ©plaĂźt . J'espĂšre que la colonne durera trĂšs-longtemps ; quand elle sera finie, je tĂącherai d'aller ailleurs oĂč on se remue. » Le 15 janvier 1882, les 'colonnes' sont finies et Charles est de nouveau dans une caserne. Je dĂ©teste la vie de garnison⊠j'aime bien mieux profiter de ma jeunesse en voyageant ; de cette façon au moins je m'instruirai et je ne perdrai pas mon temps. » Et le 28 janvier 1882, il envoie sa dĂ©mission de l'armĂ©e. 4. Voyageur sĂ©rieux 1882 Ă 1886 Charles dĂ©cide alors de s'installer Ă Alger pour prĂ©parer ses voyages. Ce serait dommage de faire d'aussi beaux voyages, bĂȘtement et en simple touriste je veux les faire sĂ©rieusement, emporter des livres et apprendre aussi complĂštement que possible, l'histoire ancienne et moderne, surtout ancienne, de tous les pays que je traverserai. » Le Maroc est tout proche, mais il est interdit aux EuropĂ©ens. Charles est attirĂ© par ce pays trĂšs peu connu. Apres une longue prĂ©paration de 15 mois, Charles part au Maroc avec le Juif MardochĂ©e qui sera son guide. En 1883, sur les terres du sultan, l'EuropĂ©en peut circuler au grand jour et sans danger ; dans le reste du Maroc, il ne peut pĂ©nĂ©trer que travesti et au pĂ©ril de sa vie il y est regardĂ© comme un espion et serait massacrĂ© s'il Ă©tait reconnu. Presque tout mon voyage se fit en pays indĂ©pendant. Je me dĂ©guisai dĂšs Tanger, afin d'Ă©viter ailleurs des reconnaissances embarrassantes. Je me donnai pour IsraĂ©lite. Durant mon voyage, mon costume fut celui des Juifs marocains, ma religion la leur, mon nom le rabbin Joseph. Je priais et je chantais Ă la synagogue, les parents me suppliaient de bĂ©nir leurs enfants⊠» A qui s'informait de mon lieu de naissance je rĂ©pondais tantĂŽt JĂ©rusalem, tantĂŽt Moscou, tantĂŽt Alger. » Demandait-on le motif de mon voyage ? Pour le musulman, j'Ă©tais un rabbin mendiant qui quĂȘtait de ville en ville; pour le Juif, un IsraĂ©lite pieux venu au Maroc malgrĂ© les fatigues et dangers, pour s'enquĂ©rir de la condition de ses frĂšres. » Tout mon itinĂ©raire a Ă©tĂ© relevĂ© Ă la boussole et au baromĂštre. » En marche, j'avais sans cesse un cahier de cinq centimĂštres carrĂ©s cachĂ© dans le creux de la main gauche ; d'un crayon long de deux centimĂštres qui ne quittait pas l'autre main, je consignais ce que la route prĂ©sentait de remarquable, ce qu'on voyait Ă droite et Ă gauche ; je notais les changements de direction, accompagnĂ©s de visĂ©es Ă la boussole, les accidents de terrain, avec la hauteur baromĂ©trique, l'heure et la minute de chaque observation, les arrĂȘts, les degrĂ©s de vitesse de la marche, etc. J'Ă©crivais ainsi presque tout le temps de la route, tout le temps dans les rĂ©gions accidentĂ©es. » Jamais personne ne s'en aperçut, mĂȘme dans les caravanes les plus nombreuses ; je prenais la prĂ©caution de marcher en avant ou en arriĂšre de mes compagnons, afin que, l'ampleur de mes vĂȘtements aidant, ils ne distinguassent point le lĂ©ger mouvement de mes mains. La description et le levĂ© de l'itinĂ©raire emplissaient ainsi un certain nombre de petits cahiers. » DĂšs que j'arrivais en un village oĂč il me fĂ»t possible d'avoir une chambre Ă part, je les complĂ©tais et je les recopiais sur des calepins qui formaient mon journal de voyage. Je consacrais les nuits Ă cette occupation. » Pendant le court sĂ©jour Ă Tisint, je fis plusieurs connaissances tous les hadjs voulurent me voir. Pour le seul fait que je venais d'AlgĂ©rie, oĂč ils avaient Ă©tĂ© bien reçus, tous me firent le meilleur accueil; plusieurs, je le sus depuis, se doutĂšrent que j'Ă©tais ChrĂ©tien; ils n'en dirent mot, comprenant mieux que moi peut-ĂȘtre les dangers oĂč leurs discours pourraient me jeter. » En arrivant Ă Agadir, je descendis chez le Hadj Bou Rhim. Je ne puis dire combien j'eus Ă me louer de lui, ni quelle reconnaissance je lui dois il fut pour moi l'ami le plus sĂ»r, le plus dĂ©sintĂ©ressĂ©, le plus dĂ©vouĂ© ; en deux occasions, il risqua sa vie pour protĂ©ger la mienne. Il avait devinĂ©, au bout de peu de temps, que j'Ă©tais chrĂ©tien ; je le lui dĂ©clarai moi-mĂȘme dans la suite cette preuve de confiance ne fit qu'augmenter son attachement. » Pendant 11 mois, Charles a souvent reçu des injures et des cailloux. Plusieurs fois il a mĂȘme risquĂ© d'ĂȘtre tuĂ©. Le 23 mai 1884, un pauvre mendiant arrive au poste frontiĂšre de l'AlgĂ©rie. Il est pieds nus, maigre et couvert de saletĂ©. Ce pauvre Juif s'appelle Charles de Foucauld. Cela a Ă©tĂ© dur, mais trĂšs intĂ©ressant, et j'ai rĂ©ussi ! » Le monde scientifique de l'Ă©poque est enthousiasmĂ© par le travail de Charles une vĂ©ritable exploration ! Il a parcouru 3000 km dans un pays presque inconnu. C'est la gloire ! 5. Chercheur de Dieu 1886 Ă 1890 Mais Charles ne s'intĂ©resse pas Ă cette gloire. Il quitte l'AlgĂ©rie et s'installe prĂšs de sa famille Ă Paris. Il a 28 ans. Au commencement d'octobre de cette annĂ©e 1886, aprĂšs six mois de vie de famille 15, pendant que j'Ă©tais Ă Paris, faisant imprimer mon voyage au Maroc, je me suis trouvĂ© avec des personnes trĂšs intelligentes, trĂšs vertueuses et trĂšs chrĂ©tiennes; en mĂȘme temps, une grĂące intĂ©rieure extrĂȘmement forte me poussait je me mis Ă aller Ă l'Ă©glise, sans croire, ne me trouvant bien que lĂ et y passant de longues heures Ă rĂ©pĂ©ter cette Ă©trange priĂšre "Mon Dieu, si Vous existez, faites que je Vous connaisse !" » Mais je ne Vous connaissais pas⊠» Oh ! mon Dieu comme Vous aviez la main sur moi, et comme je la sentais peu ! Que vous ĂȘtes bon ! Que vous ĂȘtes bon ! Comme Vous m'avez gardĂ© ! Comme Vous me couviez sous vos ailes lorsque je ne croyais mĂȘme pas Ă Votre existence ! » Par la force des choses, Vous m'aviez obligĂ© Ă ĂȘtre chaste. C'Ă©tait nĂ©cessaire pour prĂ©parer mon Ăąme Ă recevoir la vĂ©ritĂ© Le dĂ©mon est trop maĂźtre d'une Ăąme qui n'est pas chaste. » En mĂȘme temps Vous m'aviez ramenĂ© dans ma famille oĂč j'ai Ă©tĂ© reçu comme l'enfant prodigue. » Tout cela c'Ă©tait Votre oeuvre, mon Dieu, Votre oeuvre Ă vous seul... Une belle Ăąme Vous secondait, mais par son silence, sa douceur, sa bontĂ©, sa perfection... Vous m'avez attirĂ© par la beautĂ© de cette Ăąme. » Vous m'avez alors inspirĂ© cette pensĂ©e "Puisque cette Ăąme est si intelligente, la religion qu'elle croit ne saurait ĂȘtre une folie. Etudions donc cette religion prenons un professeur de religion catholique, un prĂȘtre instruit, et voyons ce qu'il en est, et s'il faut croire ce qu'elle dit." » Je me suis alors adressĂ© Ă l'AbbĂ© Huvelin. Je demandais des leçons de religion il me fit mettre Ă genoux et me fit me confesser, et m'envoya communier sĂ©ance tenante... » S'il y a de la joie dans le ciel Ă la vue d'un pĂ©cheur se convertissant, il y en a eu quand je suis entrĂ© dans ce confessionnal ! » Que vous avez Ă©tĂ© bon ! Que je suis heureux ! » Moi qui avais tant doutĂ©, je ne crus pas tout en un jour; tantĂŽt les miracles de l'Evangile me paraissaient incroyables; tantĂŽt je voulais entremĂȘler des passages du Coran dans mes priĂšres. Mais la grĂące divine et les conseils de mon confesseur dissipĂšrent ces nuages... » Mon Seigneur JĂ©sus, vous avez mis en moi ce tendre et croissant amour pour vous, ce goĂ»t de la priĂšre, cette foi en votre Parole, ce sentiment profond du devoir de l'aumĂŽne, ce dĂ©sir de vous imiter, cette soif de vous faire le plus grand sacrifice qu'il me fut possible de vous faire. » Je dĂ©sirais ĂȘtre religieux, ne vivre que pour Dieu. Mon confesseur me fĂźt attendre trois ans. » Le pĂšlerinage en Terre Sainte, quelle influence bĂ©nie il a eu sur ma vie, quoique je l'ai fait malgrĂ© moi, par pure obĂ©issance Ă Monsieur l'Abbé⊠» AprĂšs avoir passĂ© la NoĂ«l de 1888 Ă BethlĂ©em, avoir entendu la Messe de Minuit et reçu la Ste Communion dans la Ste Grotte, au bout de deux ou trois jours, je suis retournĂ© Ă JĂ©rusalem. La douceur que j'avais Ă©prouvĂ©e Ă prier dans cette grotte qui avait rĂ©sonnĂ© des voix de JĂ©sus, de Marie, de Joseph avait Ă©tĂ© indicible. » J'ai bien soif de mener la vie que j'ai entrevue, devinĂ©e en marchant dans les rues de Nazareth, que foulĂšrent les pieds de NS, pauvre artisan perdu dans l'abjection et l'obscuritĂ©... » 6. Moine Ă la Trappe 1890 Ă 1897 Charles est trĂšs attachĂ© Ă sa famille et Ă ses amis, mais il se sent appelĂ© Ă tout laisser pour suivre JĂ©sus. Et le 15 janvier 1890, il entre Ă la Trappe. L'Evangile me montra que le premier commandement est d'aimer Dieu de tout son coeur et qu'il fallait tout enfermer dans l'amour; chacun sait que l'amour a pour premier effet l'imitation. Il me sembla que rien ne me prĂ©sentait mieux cette vie que la Trappe. » Tous les hommes sont les enfants de Dieu qui les aime infiniment il est donc impossible de vouloir aimer Dieu sans aimer les hommes plus on aime Dieu plus on aime les hommes. L'amour de Dieu, l'amour des hommes, c'est toute ma vie, ce sera toute ma vie je l'espĂšre. » Charles est heureux Ă la Trappe. Il apprend beaucoup. II reçoit beaucoup. Mais il lui manque encore quelque chose. Nous sommes pauvres pour des riches, mais pas pauvres comme l'Ă©tait Notre-Seigneur, pas pauvres comme je l'Ă©tais au Maroc, pas pauvres comme Saint François. » J'aime Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ, et je ne puis supporter de mener une vie autre que la Sienne⊠Je ne veux pas traverser la vie en 1Ăšre classe pendant que Celui que j'aime l'a traversĂ©e dans la derniĂšre... » Je me suis demandĂ© s'il n'y avait pas lieu de chercher quelques Ăąmes avec lesquelles on pĂ»t former un commencement de petite congrĂ©gation. » Le but serait de mener aussi exactement que possible la vie de Notre-Seigneur vivant uniquement du travail des mains, suivant Ă la lettre tous ses conseils... » Ajouter Ă ce travail beaucoup de priĂšres, ne former que de petits groupes, se rĂ©pandre partout surtout dans les pays infidĂšles si abandonnĂ©s et oĂč il serait si doux d'augmenter l'amour et les serviteurs de Notre-Seigneur JĂ©sus. » 7. Ermite au pays de JĂ©sus 1897 Ă 1900 Le 23 janvier 1897, le SupĂ©rieur GĂ©nĂ©ral des Trappistes annonce Ă Charles qu'il peut sortir de la Trappe pour suivre JĂ©sus, le pauvre artisan de Nazareth. Charles part en IsraĂ«l. Il arrive Ă Nazareth ou les SĆurs Clarisses le prennent comme domestique. Le bon Dieu m'a fait trouver ce que je cherchais l'imitation de ce que fĂ»t la vie de Notre-Seigneur JĂ©sus dans ce mĂȘme Nazareth... » Dans ma cabane de planches, aux pieds du Tabernacle des Clarisses, dans mes journĂ©es de travail et mes nuits de priĂšre, j'ai tellement bien ce que je cherchais qu'il est visible que le bon Dieu m'avait prĂ©parĂ© ce lieu. » Mais Charles veut partager cette vie de Nazareth avec d'autres frĂšres. C'est pourquoi il Ă©crit la RĂšgle des Petits FrĂšres. J'ai tenu Ă composer une rĂšgle trĂšs simple, propre Ă donner Ă quelques Ăąmes pieuses une vie de famille autour de la Sainte Hostie. » Ma rĂšgle est si Ă©troitement liĂ©e au culte de la Sainte Eucharistie qu'il est impossible qu'elle soit observĂ©e par plusieurs sans qu'ils aient un prĂȘtre et un tabernacle; ce n'est que lorsque je serai prĂȘtre et qu'il y aura un oratoire autour duquel on puisse se serrer, que je pourrai avoir quelques compagnons... » En aout 1900, Charles rentre en France. M. l'AbbĂ© Huvelin est bien d'accord pour qu'il reçoive le Sacerdoce. J'ai Ă©tĂ© passer un an dans un couvent, Ă Ă©tudier, et j'y ai reçu les Sts Ordres. PrĂȘtre depuis le mois de juin dernier, je me suis senti appelĂ© aussitĂŽt Ă aller aux "brebis perdues", aux Ăąmes les plus abandonnĂ©es, les plus dĂ©laissĂ©es, afin d'accomplir envers elles ce devoir de l'amour "Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimĂ©s, c'est Ă cela qu'on reconnaĂźtra que vous ĂȘtes mes disciples". Sachant par expĂ©rience que nul peuple n'Ă©tait plus abandonnĂ© que les musulmans du Maroc, du Sahara algĂ©rien j'ai demandĂ© et obtenu la permission de venir Ă BĂ©ni AbbĂšs, petite oasis du Sahara algĂ©rien sur les confins du Maroc. » 8. FrĂšre de tous Ă BĂ©ni AbbĂšs 1901 Ă 1904 Le 28 octobre 1901, Charles arrive Ă BĂ©ni AbbĂšs. Les indigĂšnes m'ont parfaitement accueilli; j'entre en relations avec eux, tĂąchant de leur faire un peu de bien. » Les militaires se sont mis, Ă me construire, en briques sĂšches et troncs de palmiers, une chapelle, trois cellules et une chambre d'hĂŽtes. » Je veux habituer tous les habitants, Ă me regarder comme leur frĂšre, le frĂšre universel⊠Ils commencent Ă appeler la maison "la fraternitĂ©", et cela m'est doux⊠» Chaque jour, Charles passe des heures au pied du Tabernacle. L'Eucharistie, c'est JĂ©sus, c'est tout JĂ©sus. » Quand on aime, on voudrait parler sans cesse Ă l'ĂȘtre qu'on aime, ou au moins le regarder sans cesse la priĂšre n'est pas autre chose l'entretien familier avec notre Bien-AimĂ© on Le regarde, on Lui dit qu'on L'aime, on jouit d'ĂȘtre Ă Ses pieds. » Mais, Ă chaque instant on frappe Ă la porte. 'Tout ce que vous faites Ă l'un de ces petits, c'est Ă moi que vous le faites'. L'Evangile a dĂ©jĂ transformĂ© la vie de Charles qui ouvre aussitĂŽt la porte pour accueillir le Bien AimĂ©. De 4h30 du matin Ă 8h30 du soir, je ne cesse de parler, de voir du monde des esclaves, des pauvres, des malades, des soldats, des voyageurs, des curieux. » Dans cette rĂ©gion, Charles dĂ©couvre l'esclavage. Il est scandalisĂ©. Quand le gouvernement commet une grave injustice contre ceux dont nous sommes dans une certaine mesure chargĂ©, il faut le lui dire, car nous n'avons pas le droit d'ĂȘtre des " sentinelles endormies" des "chiens muets" des "pasteurs indiffĂ©rents". » Les murs de la FraternitĂ© sont construits et Charles attend des frĂšres. Priez Dieu pour que je fasse ici l'oeuvre qu'il m'a donnĂ©e Ă faire que j'y Ă©tablisse un petit couvent de moines fervents et charitables, aimant Dieu de tout leur coeur et le prochain comme eux-mĂȘmes; une ZaouĂŻa de priĂšre et d'hospitalitĂ© d'oĂč rayonne une telle piĂ©tĂ© que toute la contrĂ©e en soit Ă©clairĂ©e et rĂ©chauffĂ©e ; une petite famille imitant si parfaitement les vertus de JĂSUS que tous, aux alentours, se mettent Ă aimer JĂSUS! » Mais les Freres ne viennent pas. Je suis toujours seul, plusieurs me font dire pourtant qu'ils voudraient se joindre Ă moi, mais il y a des difficultĂ©s dont la principale est l'interdiction par les autoritĂ©s civiles et militaires Ă tout EuropĂ©en de circuler dans ces rĂ©gions, Ă cause de l'insĂ©curitĂ©. » En juin 1903, l'Ă©vĂȘque du Sahara passe quelques jours Ă BĂ©ni AbbĂšs. Il vient du Sud ou il a visitĂ© les Touaregs. Charles se sent attirĂ© par ces gens qui vivent au cĆur du dĂ©sert. Il n'y a pas de pretres disponibles pour aller lĂ -bas, aussi Charles se propose. Pour l'extension du saint Evangile je suis prĂȘt Ă aller au bout du monde et Ă vivre jusqu'au jugement dernier... » Mon Dieu, faites que tous les humains aillent au ciel ! » 9. Ami des Touaregs 1904 Ă 1916 Le 13 janvier 1904, Charles part chez les Touaregs. DĂ©part d'Akabli avec le Commandant Laperrine pour l'accompagner dans sa tournĂ©e. Son intention est de visiter les populations nouvellement soumises et de pousser jusqu'Ă Tombouctou... Ma vocation ordinaire, c'est la solitude, la stabilitĂ©, le silence... Mais si je crois, par exception, ĂȘtre appelĂ© parfois Ă autre chose, je n'ai qu'Ă dire comme Marie 'Je suis la Servante du Seigneur'. » En ce moment je suis nomade, allant de campement en campement, tĂąchant d'apprivoiser, de mettre en confiance, en amitiĂ©... Cette vie nomade a l'avantage de me faire voir beaucoup d'Ăąmes et de me faire connaĂźtre le pays... » Le pays Ă©tant presque toujours pauvre en eau ou en pĂąturage, les Touaregs sont obligĂ©s de se sĂ©parer, se dissĂ©miner, pour pouvoir nourrir et abreuver leurs troupeaux. Ils vivent par tout petits groupes, une tente ici, quelques tentes lĂ ... Partout on en trouve, mais presque toujours trĂšs peu ensemble. » Depuis longtemps, je demandais Ă JESUS d'ĂȘtre pour l'amour de Lui, dans des conditions analogues, comme bien-ĂȘtre, Ă celles oĂč j'Ă©tais au Maroc, pour mon plaisir. Ici, comme installation, c'est la mĂȘme chose. » Aujourd'hui, j'ai le bonheur de placer - pour la 1Ăšre fois en pays touareg - la Ste RĂ©serve dans le Tabernacle. » COEUR SacrĂ© de JĂSUS, merci de ce 1er Tabernacle des pays touaregs ! Qu'il soit le prĂ©lude de beaucoup d'autres et l'annonce du salut de beaucoup d'Ăąmes ! COEUR SacrĂ© de JĂSUS, rayonnez du fond de ce Tabernacle sur le peuple qui Vous entoure sans Vous connaĂźtre ! Ăclairez, dirigez, sauvez ces Ăąmes que Vous aimez ! » Envoyez de saints et nombreux ouvriers et ouvriĂšres Ă©vangĂ©liques chez les Touaregs, au Sahara, au Maroc, partout oĂč il en faut ; envoyez-y de saints petits frĂšres et petites soeurs du SacrĂ© COEUR, si c'est votre VolontĂ© ! » Mon temps qui n'est pas employĂ© Ă marcher ou Ă prier, est occupĂ© Ă Ă©tudier leur langue. » Je viens de finir la traduction des Sts Evangiles en langue touarĂšgue. Ce m'est une grande consolation que leur 1er livre soit les Saints Evangiles. » Unissez-vous Ă moi, aidez-moi dans mon travail, priez avec moi pour toutes ces Ăąmes du Sahara, du Maroc, de l'AlgĂ©rie. » Par la grĂące du Bien-AimĂ© JĂ©sus, il m'est possible de m'installer, Ă Tamanrasset⊠» Je vais rester ici, seul europĂ©en⊠trĂšs heureux d'ĂȘtre seul avec JĂ©sus, seul pour JĂ©sus⊠» RĂ©sider seul dans le pays est bon ; on y a de l'action, mĂȘme sans faire grand-chose, parce qu'on devient 'du pays'. » Priez pour qu'un peu de bien se fasse parmi ces Ăąmes pour lesquelles Notre Seigneur est mort. » Cette Afrique, cette AlgĂ©rie, ces millions d'infidĂšles appellent tellement la saintetĂ© qui seule obtiendra leur conversion; priez pour que la Bonne Nouvelle arrive et que les derniers venus se prĂ©sentent enfin Ă la crĂšche de JĂ©sus pour adorer Ă leur tour. » Il faudrait que le pays fĂ»t couvert de religieux, religieuses et de bons chrĂ©tiens restant dans le monde pour prendre contact avec tous ces pauvres musulmans et pour les instruire. » Serait-il possible de trouver des infirmiĂšres laĂŻques, toutes Ă JĂ©sus de coeur, consentant et souhaitant venir se dĂ©vouer pour JĂ©sus, sans le nom ni l'habit de religieuses⊠» Ma prĂ©sence fait-elle quelque bien ici ? Si elle n'en fait pas, la prĂ©sence du TrĂšs Saint Sacrement en fait certainement beaucoup. JĂ©sus ne peut ĂȘtre en un lieu sans rayonner. De plus le contact avec les indigĂšnes fait disparaĂźtre peu Ă peu leurs prĂ©ventions et prĂ©jugĂ©s. C'est bien lent, bien peu de chose ; priez pour que votre enfant fasse plus de bien, et que de meilleurs ouvriers que lui viennent dĂ©fricher ce coin du champ du PĂšre de famille. » Mon apostolat doit ĂȘtre l'apostolat de la bontĂ©. Si l'on demande pourquoi je suis doux et bon, je dois dire "Parce que je suis le serviteur d'un bien plus bon que moi". » Poursuivi par la pensĂ©e du dĂ©laissement spirituel de tant d'infidĂšles, j'ai jetĂ© sur le papier, Ă la suite de ma derniĂšre retraite, il y a un an, un projet de ConfrĂ©rie, d'Association catholique. La ConfrĂ©rie que j'appelle Union des FrĂšres et Soeurs du SacrĂ© Coeur de JĂ©sus» a un triple but produire un retour Ă l'Ăvangile dans la vie des personnes de toute condition ; produire un accroissement d'amour Ă la sainte Eucharistie ; produire une poussĂ©e vers l'Ă©vangĂ©lisation des infidĂšles. » Les Touaregs de mon voisinage me donnent les plus grandes douceurs et consolations; j'ai parmi eux d'excellents amis. » Mes travaux de langue marchent bien. Le Dictionnaire abrĂ©gĂ© est fini et son impression commence dans quelques jours. Le Dictionnaire des noms propres sera fini en 1914 avec le Dictionnaire Touareg-Français, plus complet. Je pense finir en 1916 le recueil des PoĂ©sies et des Proverbes, et en 1917 les Textes en prose. La grammaire sera pour 1918 si Dieu me prĂȘte vie et santĂ©. » Je ne puis pas dire que je dĂ©sire la mort; je la souhaitais autrefois; maintenant je vois tant de bien Ă faire, tant d'Ăąmes sans pasteur, que je voudrais surtout faire un peu de bien. » Demain, dix ans que je dis la Ste Messe dans l'ermitage de Tamanrasset ! et pas un seul converti ! Il faut prier, travailler et patienter. » Je suis persuadĂ© que ce que nous devons chercher pour les indigĂšnes de nos colonies, ce n'est ni l'assimilation rapide ni la simple association ni leur union sincĂšre avec nous, mais le progrĂšs qui sera trĂšs inĂ©gal et devra ĂȘtre cherchĂ© par des moyens souvent bien diffĂ©rents le progrĂšs doit ĂȘtre intellectuel, moral et matĂ©riel. » Depuis deux ans, la guerre dĂ©chire l'Europe. Elle commence aussi Ă venir au Sahara. A 450 km d'ici, le fort français de Djanet a Ă©tĂ© investi par plus de mille Senoussistes armĂ©s d'un canon et de mitrailleuses. AprĂšs ce succĂšs, les Senoussistes ont la route libre pour venir ici ; rien ne peut les en empĂȘcher que le bon Dieu. » Mais Dieu ne l'a pas empĂȘchĂ© et Charles est violemment tuĂ© le 1er dĂ©cembre 1916. Quand le grain de blĂ© qui tombe Ă terre ne meurt pas, il reste seul ; s'il meurt, il porte beaucoup de fruits... »lundi30 novembre 2009 Ce qu'il y a de fou dans le monde Il y a des jours oĂč on se dit quâon est vraiment fous ! que si des gens de lâextĂ©rieur nous observaient, ils se Au 146e jour du procĂšs des attentats du 13-Novembre, la dĂ©fense de Mohamed Abrini, qui est accusĂ© d'avoir participĂ© aux attaques, a demandĂ©, jeudi, une rĂ©duction de peine Ă trente ans de prison, contre la perpĂ©tuitĂ© requise par le parquet. Pendant plus de deux heures, les deux avocats de "lâhomme au chapeau" ont surtout tenu Ă rappeler "lâhumanitĂ©â de lâaccusĂ©. "Jamais nous n'oublierons les souffrances", lĂąche maĂźtre Marie Violleau, Ă l'endroit des victimes, au dĂ©but de sa plaidoirie fleuve consacrĂ©e Ă la dĂ©fense de son client, Mohamed Abrini, jeudi 23 juin. Une brĂšve concession qui laisse vite place Ă un long plaidoyer, visant Ă rappeler Ă la mĂ©moire de tous les membres de la cour, l'humanitĂ© de son les journaux, il est celui que l'on a pris l'habitude d'appeler "l'homme au chapeau". Bob vissĂ© sur la tĂȘte, il avait Ă©tĂ© filmĂ© par les camĂ©ras de vidĂ©osurveillance lors des attentats de Bruxelles en mars 2016, poussant un chariot avec deux autres kamikazes. Abrini s'Ă©tait ensuite enfui sans se faire exploser. Meilleur ami de Salah Abdeslam, ce Belgo-Marocain de 37 ans est aussi celui qui a accompagnĂ© les membres du commando Ă Paris la veille des attaques du 13 novembre 2015. Lors du procĂšs, il a expliquĂ© qu'il Ă©tait "prĂ©vu pour le 13" aprĂšs avoir finalement renoncĂ© Ă son avocate, il est avant tout "un homme, avec des parents, des grands-parents, un homme qui a du sang qui coule dans ses veines." Avant de poursuivre "il a essayĂ© de porter des chemises quand il pouvait, quand elles Ă©taient propres et bien repassĂ©es", pour se prĂ©senter devant la cour. Une prĂ©caution qu'il ne semble pas avoir prise en ce jour d'audience. T-shirt noir, pantalon noir, cheveux noirs coupĂ©s court, l'accusĂ© au regard tout aussi noir, Ă©coute attentivement, son avocate, depuis son box. "Qui est Mohamed Abrini ? "C'est l'incertitude"Tout au long du procĂšs, "il a essayĂ© de rester digne, il a essayĂ© de rĂ©pondre Ă toutes les questions. Il respecte cette institution, il respecte la cour d'assises, contrairement Ă ce que j'ai pu entendre dans les rĂ©quisitions." Et de relancer plus fort "qui est Mohamed Abrini ? C'est l'incertitude. Il parle, mais trop peu. C'est un poĂšte. Il nous fait passer des petits papiers parfois avec des poĂšmes", dĂ©crit l' chose est sĂ»re, assure la juriste "Mohamed Abrini n'est pas un soldat de l'Ătat islamique. Mohamed Abrini est coupable, vous allez le juger coupable et il va ĂȘtre condamnĂ©. Mais vous n'oublierez jamais qu'il n'a pas cessĂ© de douter".Comme pour justifier ses approximations et ses absences aux audiences, la magistrate rappelle que l'"on attendait de lui qu'il adopte un comportement normal. Mais quand on sort de 70 mois d'isolement et que du jour au lendemain, on arrive Ă cette place, comment vous voulez qu'on soit normal...", tempĂȘte l'avocate. On l'a jetĂ© dans cette salle clinique en prĂ©fabriquĂ© aux lumiĂšres blanches, il avait mal aux yeux, ses grands yeux noirs."Raillant les spĂ©cialistes du terrorisme, la magistrate tacle les tĂ©moignages des chercheurs qui se sont succĂ©dĂ© Ă la barre ces derniĂšres semaines. "Ils ont Ă©tĂ© sĂ©duisants, parfois imprĂ©cis. On a beaucoup aimĂ© Hugo Micheron mais il y connaĂźt quoi Ă Mohamed Abrini ?", demande l'avocate. "Vous, vous ĂȘtes plus compĂ©tents que cela", poursuit-elle en direction de la cour. "Vous, vous savez les hommes". "La mort de son frĂšre en Syrie, le point de bascule"DĂ©terminĂ©e Ă ce que l'assistance comprenne mieux son client, la magistrate est aussi revenu sur son enfance. Sa passion pour le foot, les jeux vidĂ©o, les petits dĂ©lits, la chambre partagĂ©e avec son frĂšre. Et ce jour oĂč tout a basculĂ© avec la mort de ce cher frĂšre. "Il Ă©tait dĂ©sespĂ©rĂ© du dĂ©part de son frĂšre en Syrie. Quand il a disparu, on a eu envie d'aller le chercher. Il est lĂ le basculement le dĂ©part et la mort du frĂšre".Se sont succĂ©dĂ© ensuite les arguments visant Ă relativiser son implication jihadiste. Son sĂ©jour en Syrie qui ne permet rien d'affirmer, son court sĂ©jour en Angleterre, la relation avec sa petite amie. Jusqu'Ă son renoncement Ă se faire exploser le soir des attaques du 13-Novembre. Certes, "il a louĂ© une voiture. Il est, Ă ce moment-lĂ , un soutien moral et matĂ©riel. Il apporte une aide Ă la cellule. C'est de la complicitĂ©, il sera condamnĂ© pour cela. Mais dans sa tĂȘte, il ne veut plus y aller. Ce n'est pas rien de renoncer Ă ce stad lĂ . Il s'en va, il claque la porte. Il ne tiendra pas de kalachnikov entre les mains. Le 13-Novembre, il ne tuera personne"."L'isolement, c'est la prison dans la prison"C'est la raison pour laquelle son avocate rĂ©cuse la prison Ă perpĂ©tuitĂ© formulĂ©e quelques semaines plus tĂŽt par les trois avocats gĂ©nĂ©raux. "La perpĂ©tuitĂ©, c'est un mot plein de fantasme, presque jupitĂ©rien, qui ne dit rien mais qui fait tout. La perpĂ©tuitĂ© plane au-dessus de nos tĂȘtes comme un rapace. La perpĂ©tuitĂ© c'est enlever le morceau de ciel entre les barreaux, c'est prendre un homme et le ramener au statut d'animal. C'est se prendre pour Dieu. On ne ferme les yeux qu'aux morts", assĂšne l'avocate au milieu d'une assistance silencieuse."En plus de la prison, pour un homme estampillĂ© terroriste, il y a l'isolement. En prison, on est libre de rien. MĂȘme l'intimitĂ© la plus absolue, vous en ĂȘtes privĂ©. [...] Le pire statut pour un dĂ©tenu, c'est l'oubli, l'oubli dans la crasse. L'isolement, c'est ce qui fait honte aux Ătats". Et de reprendre de plus belle "aujourd'hui, la prison dans la prison, c'est sa vie. Gardez en tĂȘte que c'est un homme qui assume. Il a toujours doutĂ©, jusqu'Ă ne pas y aller. La perpĂ©tuitĂ©, c'est trop quand on connait l'homme, trop pour un homme qui est capable d'Ă©crire des poĂšmes".Pour toutes ces raison, MaĂźtre Violleau propose "une peine de 30 ans avec la sĂ»retĂ© que vous voulez". "N'oubliez pas les paroles de l'accusĂ© au milieu de tout ce qu'il a pu dire 'Si j'avais pu, j'aurais achetĂ© la paix universelle', c'est ça aussi Abrini", a-t-elle conclu."Il a un cĆur qui bat"AprĂšs une suspension de sĂ©ance, c'est au tour du deuxiĂšme avocat belge de Mohamed Abrini, Stanislas Eskenazi, de prendre la parole. Comme sa consĆur, quelques minutes plus tĂŽt, sa plaidoirie s'ouvre par une pensĂ©e aux victimes. Souriant, presque jovial, il commence par Ă©voquer le souvenir d'un couple qui a perdu un enfant, croisĂ© au hasard des rues Ă Paris. "On a Ă©changĂ© quelques mots, c'Ă©tait doux", raconte l'avocat. Et puis comme sa consĆur, il revient sur le caractĂšre humain de son client. "Ăa fait six ans que je partage soixante-dix visites en prison avec lui. Pendant que les victimes sont venues dĂ©poser Ă la barre, faudrait ĂȘtre fou pour dire qu'il n'a rien ressenti. Il a un cĆur qui bat".Il retrace aussi le dĂ©cor de son enfance. "Molenbeek ce n'est pas un camp Rohingya et on y mange Ă notre faim, mais on doit essayer de comprendre pourquoi nous, Belges, dĂ©tenons le record du nombre de dĂ©part par habitants en Europe. Il s'agit d'expliquer les choix", explique Stanislas Eskenazi qui raconte les cafĂ©s bruxellois oĂč l'on se croise, les jeux de dĂ©s, le thĂ©, le shit. "La lĂąchetĂ© c'est ce qu'il y a de plus humain"AprĂšs avoir retracĂ© son parcours, il adresse un dernier conseil Ă la cour "Vous devez garder en mĂ©moire que monsieur Abrini a renoncĂ©. J'ai entendu par mes contradicteurs la lĂąchetĂ© de monsieur Abrini. La lĂąchetĂ©, c'est ce qu'il y a de plus humain. Cela nous rappelle qu'il a les pieds bien sur terre et pas dans le ciel. Cela doit vous rassurer."Pour conclure, il reprend les mots d'Abdelhamid Abaaoud, commanditaire des attentats, qui a dit Ă Abrini le 12 novembre 2015 "Tu finiras ta vie en prison si tu n'y vas pas. Donnez tort Ă Abaoud", assĂšne-t-il comme un ultime dĂ©fi lancĂ© Ă la cour. Toutle monde peut philosopher. Parce quâil ne sâagit pas tant de certaines techniques et mĂ©thodes, mais plutĂŽt dâune attitude envers le monde. Certaines personnes
C'est un bruit bizarre entendu en diffĂ©rents endroits de la planĂšte, de l'Ecosse au Canada en passant par le Maroc ou le Nouveau-Mexique. Un ronronnement entĂȘtant, qui dĂ©range, qui intrigue. BaptisĂ© "the hum" le bourdonnement en anglais, ce phĂ©nomĂšne sonore a Ă©tĂ© signalĂ© pour la premiĂšre fois dans les annĂ©es 1970, dans la ville anglaise de Bristol. Certains l'ont comparĂ© Ă un moteur diesel tournant au ralenti dans le lointain, comme si un camion Ă©tait dans la rue d'Ă cĂŽtĂ©. On parle de bourdonnement, de tintement, de ronronnement, mais il est difficile Ă dĂ©finir. Le seul Ă©lĂ©ment sur lequel s'accordent les tĂ©moins auditifs, c'est que ce bruit est sacrĂ©ment suite aprĂšs la publicitĂ© "C'est comme un bruit de moteur" La journaliste de la BBC Linda Geddes racontait l'an dernier sa premiĂšre expĂ©rience du "hum" "Il est 11 heures du matin et je suis soudain consciente de ce bruit bourdonnant et pulsant, un peu comme une perceuse ou une disqueuse lointaine. Mais ce n'est pas seulement un bruit. On dirait que mon oreille interne est en train de vibrer." Les centaines d'habitants de Bristol qui s'Ă©taient plaints dans les annĂ©es 1970 n'ont pas Ă l'Ă©poque reçu de rĂ©ponse satisfaisante. Un temps disparu, le "hum" y a pourtant refait surface en 2016, amplifiĂ© cette fois par les rĂ©seaux sociaux. Et ça continue. Au mois d'octobre, une habitante se confiait au "Bristol Post" "Ăa me rend dingue. Je ne le remarque que la nuit, quand tout est Ă©teint et qu'il y a moins de circulation. Mais quand je m'allonge, ça devient encore plus fort. J'ai essayĂ© de mettre des bouchons d'oreilles, mais je l'entends toujours, c'est comme un bruit de moteur, mais ça pulse.""Son venu du ciel" Bristol n'est pas un cas isolĂ©. La ville canadienne de Windsor est un autre exemple frappant. Le bruit est plutĂŽt dans les basses, on Ă©voque des grommellements façon Barry White. Des centaines d'habitants se plaignent d'incidences de ce fameux bruit sur leur santĂ©. Sauf que dans ce cas-lĂ , il y a un coupable possible certains montrent du doigt une zone industrielle amĂ©ricaine situĂ©e Ă DĂ©troit, de l'autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre. A Taos, au Nouveau-Mexique, bourgade connue notamment pour accueillir le ranch de Julia Roberts, c'est environ 2% de la population qui entend le bourdonnement local, dont les premiĂšres occurrences remonteraient aux annĂ©es 1990. En 1995, des scientifiques de l'universitĂ© de l'Etat ont effectuĂ© des recherches sur place, sans obtenir de rĂ©sultats concluants malgrĂ© de nombreux tests et l'utilisation d'instruments destinĂ©s Ă capter le fameux son. D'autres endroits du monde connaissent ou ont connu des phĂ©nomĂšnes similaires BornĂ©o, l'Indiana... Au Maroc, c'est un "son venu du ciel" qui Ă©tait dĂ©crit l'an dernier aprĂšs des tĂ©moignages venant de plusieurs grandes villes. La suite aprĂšs la publicitĂ© Une carte du "hum" dans le monde. Capture d'Ă©cran/BBC Mais d'oĂč vient le "hum" ? S'il a de quoi laisser perplexe, le bourdonnement semble avoir convaincu les scientifiques qu'il ne s'agit pas d'une hallucination collective. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils aient trouvĂ© une origine certaine Ă ce bruit que la rumeur publique attribue aux causes les plus diverses, allant des bruits d'icebergs aux fermes Ă©oliennes en passant par les sous-marins et les lignes Ă haute tension. On a mĂȘme Ă©voquĂ© les acouphĂšnes, ces sons que certaines personnes entendent sans qu'ils soient associĂ©s Ă des bruits dans leur environnement. Peu d'Ă©tudes ont Ă©tĂ© consacrĂ©es au "hum". La premiĂšre d'importance date de 2004 et est due Ă David Deming, de l'universitĂ© de l'Oklahoma. Il exclut les acouphĂšnes, et signale qu'il "peut se manifester par des vibrations ressenties dans le corps et est souvent accompagnĂ© par une suite de symptĂŽmes physiques qui incluent maux de tĂȘte, nausĂ©e et douleur dans les oreilles". Il reconnaĂźt cependant le peu de donnĂ©es disponibles, mais envisage une hypothĂšse que certaines personnes aient la capacitĂ© d'interprĂ©ter certaines longueurs d'ondes radio notamment les trĂšs basses frĂ©quences sous forme de suite aprĂšs la publicitĂ© Parmi les causes envisagĂ©es par Glen McPherson, de l'universitĂ© de Colombie Britannique, qui s'est penchĂ© sur le sujet, le "hum" pourrait ĂȘtre "l'accumulation de sons Ă basses frĂ©quences et d'infrasons gĂ©nĂ©rĂ©s par les humains", ce qui inclurait ce qui va "des bruits d'autoroute Ă toutes sortes d'activitĂ©s industrielles". Mais il tend Ă privilĂ©gier l'hypothĂšse de David Deming. Le tintement du fond de l'Arctique Durant l'Ă©tĂ© 2016, dans le grand Nord canadien, des chasseurs ont signalĂ© un son mystĂ©rieux semblant provenir du fond de l'ocĂ©an Arctique, dans un petit dĂ©troit situĂ© Ă une centaine de kilomĂštres de la bourgade d'Igloolik. Un bruit inquiĂ©tant selon eux, car il fait fuir baleines et phoques qui passent habituellement par ce dĂ©troit. Le gouvernement canadien les a pris au sĂ©rieux et a patrouillĂ© dans le secteur, envoyant mĂȘme un spĂ©cialiste sur place. Rien n'a pu ĂȘtre mesurĂ©, et aucune explication officielle n'a pu ĂȘtre fournie. Aux derniĂšres nouvelles, "le dossier est clos". Plus rĂ©cemment, des chercheurs du CNRS ont mis en avant une autre cause possible il s'agirait du "bourdonnement de la Terre", créé par l'action de l'ocĂ©an sur la terre ferme, les vagues faisant vibrer le fond de l' suite aprĂšs la publicitĂ© Ce ne sont probablement pas les seules explications, comme le dĂ©montrent des bruits particuliers enregistrĂ©s en d'autres endroits de la planĂšte. Le bruit mĂ©tallique de la fosse des Mariannes La fosse des Mariannes n'est pas seulement l'endroit le plus profond des ocĂ©ans, c'est aussi le siĂšge d'un bruit qui a intriguĂ© les scientifiques durant plusieurs annĂ©es. En 2014 et 2015, des sondes sous-marines capables de plonger jusqu'Ă mĂštres de profondeur y enregistraient des bruits complexes se terminant par un son mĂ©tallique. Finalement, des chercheurs de l'universitĂ© d'Ă©tat de l'Oregon Etats-Unis identifiaient l'origine du bruit il s'agirait d'un chant de baleine inconnu jusque-lĂ . Le bruit enregistrĂ© dans la fosse des Mariannes. ORCAA Lab La migration des animaux marins Pour ceux qui sont proches de l'ocĂ©an, une source de bruit serait... la migration des poissons, crevettes et autres mĂ©duses, selon une Ă©tude menĂ©e par des scientifiques de l'universitĂ© de San Diego Californie. Ces chercheurs ont enregistrĂ© un son Ă peine plus fort que le bruit de fond de l'ocĂ©an et en ont dĂ©terminĂ© la possible origine. Nombre de petits animaux marins remonteraient en masse au crĂ©puscule pour aller se nourrir et redescendraient Ă l'aube vers la sĂ©curitĂ© des profondeurs. Leurs migrations massives et rĂ©guliĂšres produiraient cette vibration significative, mais les scientifiques n'ont pas encore dĂ©terminĂ© si elles sont dues Ă une espĂšce en particulier. Le chant des aurores borĂ©ales La suite aprĂšs la publicitĂ© Le son des aurores borĂ©ales. universitĂ© d'Aalto, Finlande Ceux qui ont la chance d'observer rĂ©guliĂšrement des aurores borĂ©ales l'ont peut-ĂȘtre remarquĂ©, elles ne sont pas entiĂšrement silencieuses. Bien sĂ»r, leur bruit est peu perceptible et est souvent couvert par d'autres sons naturels, mais il existe, et un acousticien finlandais, Unto professeur Ă l'universitĂ© d'Aalto, en est le spĂ©cialiste. L'an dernier, il a mĂȘme avancĂ© une explication sur la maniĂšre dont ces sons sont produits. En gĂ©nĂ©ral, l'air se refroidit au fur et Ă mesure que l'on monte en altitude, mais dans des conditions vraiment froides et par temps calme, l'air froid est plus prĂšs du sol alors que de l'air plus chaud s'est Ă©levĂ©, un phĂ©nomĂšne connu des spĂ©cialistes sous le nom de couches d'inversion. Des charges Ă©lectriques s'accumulent dans l'air froid au-dessus et au-dessous de cette couche. Lorsque l'aurore polaire se produit sous l'effet du vent solaire, l'Ă©lectricitĂ© entre les deux couches se dĂ©charge, avec des Ă©tincelles qui Ă©mettent des sons et une activitĂ© magnĂ©tique que l'on peut mesurer. Le volume des sons varie alors en fonction de l'intensitĂ© des aurores. Le bruit de la Terre qui bouge En thĂ©orie, on ne peut pas l'entendre, mais on peut le mesurer le son que fait la Terre en bougeant n'est pas une vue de l'esprit, et une Ă©quipe de scientifiques emmenĂ©e par Martha Deen, de l'Institut de physique du globe de Paris, l'a enregistrĂ©. Car notre planĂšte est sans arrĂȘt en mouvement, et pas seulement lors des tremblements de terre. L'Ă©corce terrestre bouge sans arrĂȘt, ce que les spĂ©cialistes nomment une "oscillation libre permanente". Et ce dĂ©placement fait du bruit, mais Ă des frĂ©quences inaudibles, Ă peu prĂšs fois plus basses que celles que peut capter l'oreille humaine. Ce sont ces vibrations qui ont Ă©tĂ© mesurĂ©es au fond de l'ocĂ©an grĂące Ă des instruments dĂ©ployĂ©s pendant presque un an au large de La RĂ©union. Si le "bruit de la Terre qui bouge" n'est apparemment pas Ă l'origine du "hum", on voit qu'il y a une brochette de suspects possibles. Et ont peut espĂ©rer qu'un jour la science apporte une rĂ©ponse dĂ©finitive Ă ces mystĂ©rieux bourdonnements qui hantent les nuits d'une partie de la population de la planĂšte...
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