Cest bon pour le moral. Parce que certaines personnes rient peu dans la journĂ©e, elles ont trouvĂ©, avec le yoga du rire, un espace oĂč libĂ©rer leurs endorphines. On peut rire jaune, dans sa barbe, du bout des lĂšvres ou Ă sâen dĂ©crocher les mĂąchoires. On peut rire de tout et rire pour rien. Mais « certaines personnes sâaperçoivent quâelles ne rient pas beaucoup dans leur
ï»żPubliĂ© le 03/12/2011 Ă 1205, Mis Ă jour le 03/12/2011 Ă 1213 La joie des Marseillais aprĂšs le but de Jordan Ayew Ă Caen Panoramic Cinq jours aprĂšs avoir battu le PSG 3-0, lâOM a signĂ© un deuxiĂšme succĂšs de suite vendredi Ă Caen 1-2 grĂące, encore une fois, Ă un cocktail dâengagement physique et de solidaritĂ©. Des ingrĂ©dients que les Marseillais espĂšrent transposer sur la scĂšne europĂ©enne, mardi soir Ă Dortmund. Pour Didier Deschamps, câĂ©tait peut-ĂȘtre le match le plus difficile de la semaine Ă prĂ©parer. Plus que le clasico face au Paris SG, oĂč la motivation est toute trouvĂ©e, plus que le dĂ©placement de mardi prochain Ă Dortmund en Ligue des Champions, oĂč lâenjeu doit conduire les PhocĂ©ens Ă se sublimer, le dĂ©placement de vendredi soir Ă Caen ne sâannonçait pas facile. A lâextĂ©rieur, dans un stade plein, face Ă une Ă©quipe supposĂ©e infĂ©rieure, le match avait tout du piĂšge pour des Marseillais que lâon annonçait relancĂ©s aprĂšs leur victoire contre Paris. Les joueurs de Didier Deschamps ont su Ă©viter cet Ă©cueil en ramenant trois points prĂ©cieux de DâOrnano 1-2 au terme dâune partie pas toujours maĂźtrisĂ©e mais qui a confirmĂ© lâidĂ©e dâune montĂ©e en puissance de lâĂ©quipe, sinon technique du moins physique et mentale. Symbole de lâĂ©tat dâesprit retrouvĂ© de cet OM, Souleymane Diawara, auteur dâune prestation encore trĂšs solide derriĂšre et, surtout, dâune montĂ©e rageuse suivie dâune passe dĂ©cisive pour Jordan Ayew sur le but de la Ă©quipe Ă lâimage de son coach C'Ă©tait important de confirmer par un succĂšs, ici Ă Caen, ce que l'on avait pu produire contre Paris. Il y avait eu tellement de choses positives dans le dernier match que remettre les mĂȘmes ingrĂ©dients ici n'Ă©tait pas Ă©vident. On n'a pas eu un match simple malgrĂ© l'ouverture du score. On leur a donnĂ© ensuite l'opportunitĂ© de revenir. Mais la victoire est lĂ . Avec 5 victoires dans les 6 derniers matches, le rythme bien meilleur», se rĂ©jouissait Didier Deschampsqui, en ancien aboyeur du milieu de terrain quâil Ă©tait, a surtout apprĂ©ciĂ© la volontĂ© de se battre, de ne rien lĂącher» de ses hommes. Car câest cet aspect-lĂ qui est le plus frappant depuis une semaine Ă Marseille. AprĂšs les deux dĂ©faites de rang, Ă Montpellier 1-0 et contre Olympiakos 0-1, les joueurs se sont parlĂ©s, Ă©talant leurs griefs les uns envers les autres pour que les choses soient dites et pour faire avancer le collectif. RĂ©sultat depuis le couac grec, les Marseillais ont livrĂ© un vrai combat contre Paris dimanche dernier et Ă Caen vendredi fait des matches d'hommesMorgan AmalfitanoOn a peut-ĂȘtre pris conscience qu'on ne faisait pas tout ce qu'il fallait pour ĂȘtre en haut. Sur le match du PSG, on a dĂ©montrĂ© qu'on avait de meilleures qualitĂ©s que celles dĂ©veloppĂ©es jusque-lĂ . Il fallait confirmer, on l'a fait», se rĂ©jouit le capitaine phocĂ©en Steve Mandanda. On fait des matches d'hommes ⊠Il y a eu un esprit collectif et beaucoup de volontĂ© de notre part. Quand on met cet esprit de conquĂ©rant, nos individualitĂ©s deviennent performantes», fait remarquer Morgan Amalfitano, encore trĂšs en vue en Normandie aprĂšs son bon match contre Paris. Et dans ces conditions, les rĂ©sultats sâen ressentent en Ligue 1, Marseille est sur une sĂ©rie de cinq victoires en six journĂ©es 15 points pris sur 18 possibles, ce qui lui permet dâespĂ©rer parvenir Ă rĂ©duire lâĂ©cart avec les Ă©quipes de tĂȘteavant la trĂȘve 9 points de retard sur Montpellier, avec un match en plus.La vitamine de la victoire Vu d'oĂč on vient et si on souhaite ne pas ĂȘtre distancĂ© Ă la trĂȘve, il va falloir enchaĂźner les victoires», clame Didier Deschamps, qui se garde bien dâaffirmer que son Ă©quipe est enfin lancĂ©e. Câest dĂ©jĂ ce que lâon pensait aprĂšs trois victoires de suite en Ligue 1 avant la trĂȘve internationale Ajaccio, Dijon et Nice qui avaient Ă©tĂ© suivies de deux dĂ©faites contre Montpellier et lâOlympiakos. Didier Deschamps ne va donc pas tirer de plans sur la comĂšte ce week-end mais le Basque souligne avec plaisir On a enchaĂźnĂ© deux victoires et il nây a pas de meilleure vitamine.» EspĂ©rons pour le football français, malmenĂ© cette semaine en Ligue Europa, que la cure se poursuive jusquâĂ mardi soir Ă Dortmund oĂč lâOM jouera son avenir 16e journĂ©e de Ligue 1 en images
ï»żRappelonsque Lien-Partage, câest aussi de lâaide Ă domicile pour les personnes en perte dâautonomie, du soutien pour les proches aidants, de lâaccompagnement (transport) pour les rendez-vous mĂ©dicaux, des visites dâamitiĂ©, de mĂȘme que des activitĂ©s de promotion de la santĂ© pour les personnes de 50 ans et plus.
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Dire "merci", c'est bon pour la santĂ©! Nous remercions presque sans y penser, pour une porte tenue, un verre rempli Ă table... La dĂ©marche est plus appuyĂ©e pour un gros service rendu ou une gentillesse dâimportance. Câest Ă©vident pour nous, tant la politesse et le "dis merci!" Ă©tait un pilier incontournable de notre Ă©ducation! Mais au-delĂ du caractĂšre systĂ©matique, ce tĂ©moignage de gratitude est riche en bĂ©nĂ©fices. Les chercheurs en psychologie ont Ă©valuĂ© par de nombreuses Ă©tudes ses effets dans les relations sociales, mais aussi sur notre santĂ© morale, et mĂȘme physique! Ă condition de dĂ©passer lâautomatisme, justement, pour redonner tout son sens Ă ce "mot magique". Les AmĂ©ricains ne sây sont pas trompĂ©s ils consacrent chaque annĂ©e une journĂ©e Ă la gratitude avec Thanksgiving, qui porte bien son nom. Et pour nous, pour nos enfants et petits-enfants, NoĂ«l pourrait ĂȘtre lâoccasion de dire toujours plus et mieux merci. âą Dire merci, ça renforce des liens "AprĂšs avoir Ă©tĂ© reçue, jâenvoie toujours un petit message pour remercier le lendemain, reconnaĂźt Catherine, 67 ans. Câest normal, et je revis ainsi le plaisir de la veille, je pense Ă celui que jâaurai Ă recevoir prochainement Ă mon tour." Bel exemple de cercle vertueux du remerciement qui renforce la relation dans le temps, incite le donateur Ă rester gĂ©nĂ©reux, et celui qui reçoit Ă en faire autant."RĂ©guliĂšrement plĂ©biscitĂ©e par les Français dans les sondages, la politesse est effectivement considĂ©rĂ©e comme ce qui permet de bien vivre ensemble et dire merci est la rĂšgle n°1 Ă respecter", rappelle FrĂ©dĂ©ric Rouvillois, auteur du Dictionnaire nostalgique de la politesse. Le bĂ©nĂ©fice dans les relations sociales a Ă©tĂ© mesurĂ© par lâĂ©tude P. Watkins, Ă lâuniversitĂ© de Washington. "Elle montre que les personnes les plus apprĂ©ciĂ©es et qui avaient donc plus de contacts satisfaisants, Ă©taient celles qui Ă©taient reconnaissantes", explique la chercheuse Rebecca Shankland, auteur du livre Les Pouvoirs de la gratitude. Intuitivement, Patrice, 71 ans, lâa bien compris. "Quand mes enfants appellent, jâinsiste toujours sur leur gentille attention. Je les remercie, mĂȘme si jâai un peu attendu leur coup de fil... Je ne veux pas quâils le fassent par obligation et rĂ©sultat, la maison est rĂ©guliĂšrement pleine." âą Dire merci, câest bon pour le moral Lâenrichissement de nos relations sociales, notamment par nos tĂ©moignages de reconnaissance, ne peut quâaider moralement "Ă©prouver de la gratitude rĂ©duit le sentiment de solitude car cela nous permet de nous sentir reliĂ©s aux autres, mĂȘme si les moments passĂ©s avec eux ne sont pas si nombreux", prĂ©cise RĂ©becca Shankland. "VoilĂ qui prouve lâenjeu humain fondamental de la politesse, au-delĂ des codes sociaux", ajoute FrĂ©dĂ©ric Rouvillois, qui considĂšre plus le savoir-vivre comme un savoir-ĂȘtre nous poussant Ă voir lâautre cela nous fait profondĂ©ment du bien. Il nâen fallait pas davantage pour souligner, grĂące Ă plusieurs Ă©tudes, lâeffet protecteur de la gratitude contre la dĂ©pression. "Plus nous savons dire merci aux autres, Ă la vie qui nous gĂąte, moins nous nous sentons dĂ©primĂ©s", confirme Rebecca Shankland, recherches Ă lâappui. Jean, 59 ans, en a fait rĂ©cemment lâexpĂ©rience "Jâai dĂ» Ă©crire un texte pour les 90 ans de mon pĂšre. Cela me pesait car nos relations sont tendues depuis toujours. Mais jâai finalement trouvĂ© plein de souvenirs positifs et jâai compris tout ce quâil mâavait apportĂ©. Je lâen ai donc remerciĂ©. En lisant ce texte lors de la fĂȘte, jâai Ă©prouvĂ© une libĂ©ration. Mon pĂšre Ă©tait trĂšs Ă©mu et il mâa remerciĂ© Ă son tour. Quelques mois aprĂšs, le bĂ©nĂ©fice est toujours lĂ , comme si un fond de tristesse se dissipait peu Ă peu aprĂšs tant dâannĂ©es."Ă lire aussi Savoir-vivre et politesse ĂȘtes-vous incollable? âą Dire merci, câest bon pour la santĂ© Encore plus fort notre corps en profiterait directement. "Les observations par imageries cĂ©rĂ©brales de la frĂ©quence cardiaque, de la tension et de la sudation ont montrĂ© une rĂ©duction des manifestations liĂ©es au stress et du taux de cortisol notamment -23% sous lâeffet dâĂ©motions positives comme celle que gĂ©nĂšre le sentiment de reconnaissance", rapporte Rebecca Shankland. Le rythme cardiaque ralentit, la tension baisse, câest donc bon pour le cĆur, pour lâorganisme moins exposĂ© aux phĂ©nomĂšnes dâoxydation, mais aussi pour les fonctions cĂ©rĂ©brales. La gratitude dĂ©cuple ainsi Ă©tonnamment la crĂ©ativitĂ© et lâagilitĂ© intellectuelle. Ce genre dâĂ©motion positive joue mĂȘme sur lâimmunitĂ© et protĂ©gerait de la rhinite! Une valeur sĂ»re en cette saison... Sans aller jusquâĂ imaginer prescrire des "mercis" sur ordonnance, cultiver cette dĂ©marche nous met dans une dynamique bĂ©nĂ©fique pour la santĂ© du corps et de lâesprit! âą Dire merci, ça se cultive "Je suis dâune nature positive, reprend Catherine, et jâaime bien passer en revue toutes les bonnes choses de la journĂ©e, avant de mâendormir. Plus je mây exerce, plus je vois de bĂ©nĂ©fices dans ce que jâavais vĂ©cu." Les experts en psychologie positive proposent aussi dâautres techniques, comme la tenue rĂ©guliĂšre dâun journal de gratitude pour y inscrire les bienfaits reçus. "Câest tellement efficace que la mĂ©thode a Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e Ă des protocoles de soins de patients dĂ©pressifs", ajoute Rebecca Shankland. Autre exercice sâefforcer dâĂȘtre simplement plus rĂ©ceptifs Ă ce que nous ressentons, Ă ce que nos sens perçoivent, par la mĂ©ditation en pleine conscience ou des exercices dâattention. Cela aide Ă mieux mesurer les dons reçus, petits ou la lettre de gratitude, ou le fait dâĂ©crire Ă une personne pour la remercier de quelque chose dâimportant, a aussi fait ses preuves un peu comme pour Jean, Ă travers le texte dĂ©diĂ© Ă son pĂšre. Et "les cartes de vĆux remplissent aussi cet effet, Ă condition de ne pas se contenter de formules toutes faites, mais de dire en quoi lâannĂ©e passĂ©e a Ă©tĂ© marquĂ©e de moments importants, partagĂ©s avec le destinataire, afin de lâen remercier sincĂšrement", ajoute FrĂ©dĂ©ric Rouvillois. âą Dire merci, ça sâapprend Nous nâavons donc jamais fini dâapprendre Ă dire merci, mĂȘme si cela commence trĂšs tĂŽt, avec nos enfants et petits-enfants. Comment leur faire comprendre Ă quel point câest important? "En donnant lâexemple, en se disant souvent merci entre adultes, aux enfants...", conseille avant tout la psychologue Rebecca Shankland. Certes, les enfants qui lâentendent vont lâintĂ©grer, mais le sentiment de gratitude, si protecteur pour eux, ne sera pas forcĂ©ment au rendez-vous. Une fois de plus, des Ă©tudes lâont mis en Ă©vidence plus lâattente de lâadulte est importante, moins lâenfant Ă©prouve sincĂšrement de reconnaissance. Annick, 64 ans, a renoncĂ© Ă se formaliser. "Je suis bien moins ferme avec mes petits-fils que je ne lâai Ă©tĂ© avec mes enfants. Quand je leur donne un cadeau et quâils me regardent avec un grand sourire, cela vaut tous les mercis. Et naturellement, lâaĂźnĂ©, qui a 5 ans, sâest mis Ă le dire systĂ©matiquement." Ă nous de les fĂ©liciter aussi quand ils remercient pour quâils se rendent compte que cela compte pour nous. Finalement, rien nâest dĂ», tout se donne pour ĂȘtre reçu avec lire aussi Psychologie comment prendre la vie du bon cĂŽtĂ© Vous aimez cet article ? Cet Ă©tĂ©, profitez de nos offres dâabonnement Ă prix rĂ©duits pour partager ensemble bonne humeur, conseils santĂ©, bons plans et infos immanquables ! Avec Notre Temps SantĂ© & Bien-Ătre, prenez soin de vous.Le26/08/2022. Une balade en marche aquatique cĂŽtiĂšre, câest la promesse de prendre un bon bol dâair marin et de dĂ©couvrir les richesses du littoral sous un nouveau jour ! Au dĂ©part de Veulettes-sur-Mer, vous vous Ă©lancerez Ă marĂ©e basse en compagnie de StĂ©phanie pour un moment de communion avec la mer, entre marche et aquagym Le deal Ă ne pas rater Cartes PokĂ©mon sortie dâun nouveau coffret Ultra Premium ... Voir le deal Miradelphia PĂNINSULE Marquisat de Sainte Berthilde Marquisat de Sainte Berthilde 2 participantsAuteurMessageJasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Ăge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Ăge 51Niveau Magique Sujet PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Ven 19 Avr 2013 - 841 Chroniques du MonastĂšre de Sahl, Folio du voyage et des rencontres de Jasuhin le Humble sur les terres de Sainte-Berthilde et au Tertre, forteresse de l'ordre militaire de la de FavriĂŒs d'Automne de l'an 7du XI Tertre commençait Ă se dessiner Ă l'horizon. Cette solide forteresse fut construite par les moines de son Ordre. L'Ă©rection de cette montagne de pierre fut rĂ©alisĂ©e dans des temps anciens. Une principautĂ© s'Ă©tendait alors sur cette terre, dont le but Ă©tait la promotion de NĂ©era auprĂšs des peuples paĂŻens du Nord. Cette promotion fut plus ou moins pacifique. Le Tertre portait bien son nom. Au loin, Jasuhin remarquait de nouveau la gradation dans la hauteur des fortifications, des murailles de l'enceinte jusqu'au donjon central, qui donnait ainsi Ă l'Ă©difice l'impression de s'Ă©lever progressivement vers le Ciel, tel un tertre. L'art militaire Ă©tait alors au service de la avait croisĂ© quelques minutes auparavant un groupe de cavaliers, qui avait vĂ©rifiĂ© son identitĂ© et son origine avec soin. Il n'en reconnut aucun. La derniĂšre visite de Jasuhin en ce lieu remontait Ă prĂšs d'une trentaine d'annĂ©es. Le temps avait effacĂ© la prĂ©sence de certain, mais il fut Ă©tonnĂ© de voir des moines soldats de la Damedieu aussi belliqueux et aussi loin de leur mur. - Que font les Moines Guerriers si loin de leur mur ? Et pourquoi semblez-vous si nerveux ?- Les nouvelles ne voyagent donc pas aussi vite que les malheurs. C'est une bonne chose pour notre Ordre. Le PĂšre SupĂ©rieur a accueilli la PĂšlerine au sein du Tertre. D'oĂč notre accueil si suspicieux envers les voyageurs. »Ils lui dĂ©taillĂšrent alors la venue de la PĂ©lerine en leur mur, l'arrivĂ©e de nombreux pĂšlerins, la sage prudence du Grand PrĂȘtre ... Jasuhin avait entendu l'histoire de cette noble dame et de sa dĂ©chĂ©ance. Il ne pensaitpas qu'elle se rĂ©fugierait au sein du Tertre. Le voyage du Grand-PrĂȘtre en Sainte-Berthilde fut entrepris pour des raisons personnelles, pour enrichir son Ă©rudition personnelle. Mais la DĂ©esse avait dĂ©cidĂ© de mettre un imprĂ©vu politique sur son chemin. Le Grand PrĂȘtre remercia les soldats de ces informations, puis poursuivit son chemin vers la forteresse. Il avait encore quelques heures de marche. Aile Ă©tait introuvable ; probablement parti chercher Ă manger.[...]Jasuhin se releva avec difficultĂ© du petit sanctuaire qui jouxtait un magnifique chĂȘne. Il Ă©tait encore jeune, mais son tronc Ă©tait puissamment enracinĂ© et sa cime vigoureuse. SituĂ© Ă quelque centaine de mĂštres du lac du Tertre, les voyageurs avaient créé un petit autel contre son fĂ»t. Une priĂšre dĂ©diĂ©e Ă NĂ©era Ă©tait inscrite sur le tronc de l'arbre. Elle mentionnait la Damedieu et la remerciait de les avoir protĂ©gĂ©s et guidĂ©s durant leur long voyage. NĂ©era avait de nombreuses facettes, dont celle de protectrice des Voyageurs.*Je me sens tellement las. Je me demande quel tour m'a encore jouĂ© la DĂ©esse. J'aurai du rester un simple prĂȘtre. La vie aurait Ă©tĂ© plus simple et les intrigues du pouvoir et de la politique m'auraient Ă©tĂ© inconnus. Il avait eu raison de me prĂ©venir, ce Haut PrĂȘtre lors de ma nomination. Nous sommes avant tout des politiciens. Certes, notre mission est de promouvoir le Culte des Cinq, mais surtout d'Ă©viter que les Hommes ne s'entre-dĂ©chirent et dĂ©truisent le Choix et la Vie offert par la DĂ©esse. Le prĂȘtre doit alors dĂ©laisser sa chaire et son habit monastique pour revĂȘtir celui du diplomate et du politique, les intrigues ⊠VoilĂ un domaine dans lequel je dois encore progresser, mais qui me rebute tant. Quant Ă la PĂšlerine ⊠Laissons la DĂ©esse dĂ©cider de mes pas en cette forteresse. Nous verrons bien Ă qui il me mĂšne. Je n'ai jamais Ă©tĂ© déçu de mes Choix, elle doit donc veiller sur moi d'une certaine façon.*Il poussa un profond soupir, avant de se rendre compte qu'il Ă©tait arrivĂ© Ă proximitĂ© du lac. Une magie naturelle opĂ©rait sur la surface de l'eau. D'un bleu profond, elle prenait dorĂ©navant une teinte orangĂ©e des plus vives, accompagnant le coucher du Soleil. Jasuhin regardait cette transformation d'un air fatiguĂ©. Le voyage l'avait Ă©puisĂ©, les considĂ©rations politiques l' finit par faire son apparition ; il venait de prendre son envol du chĂȘne tout proche, et il vint effleurer l'eau du bout d'une de ses ailes. troubla alors la tranquille image de l'eau, mĂȘlant forteresse, vĂ©gĂ©tation et ciel enflammĂ©. Attendant que le lac retrouve sa quiĂ©tude, tout comme son esprit, Jasuhin se dirigea vers le portes, afin de pĂ©nĂ©trer dans le monstre de pierre.[...] - Veuillez me suivre, FrĂšre. Je vais vous conduire Ă la Grande Salle. Vous pourrez vous y restaurer et discuter avec nos FrĂšres et les voyageurs, avant d'aller prier puis prendre du Merci de votre accueil et de votre hospitalitĂ©, FrĂšre. J'ai l'impression que les couloirs n'ont pas Ă©tĂ© si vivant depuis de longues En effet, surtout depuis l'arrivĂ©e de la PĂšlerine. Notre Ordre n'avait pas accueilli depuis longtemps autant de personnes dans ses entrailles. Mais nos murs sont comme un habit trop grand... Nous ne sommes plus assez nombreux. Ses glorieuses heures sont dorĂ©navant derriĂšre elle. Mais venez, suivez-moi, je vous prie. Nous aurons tout le loisir d'Ă©changer Ă ce propos durant votre sĂ©jour. »Le mestre sourit et l'invita Ă le suivre en silence jusqu'Ă la Grande Salle commune. Il suivit alors le moine, dont il ne voyait que le dos. Il portait une aile stylisĂ©e blanche sur un tabard de cuir noir. Ils dĂ©laissĂšrent la premiĂšre cour intĂ©rieure et gagnĂšrent l'intĂ©rieur de la CitĂ© de Pierre. Les larges couloirs de pierre permettaient de faire passer cĂŽte Ă cĂŽte d'imposants chariots, des hommes Ă cheval Ă©galement. Ces larges couloirs donnaient des indices sur la puissance de la forteresse elle Ă©tait capable de rĂ©sister aux attaques les plus farouches et les plus longues, tout en accueillant une armĂ©e considĂ©rable dans ses murs. Cependant, cette histoire Ă©tait du couloirs et les escaliers se succĂ©dĂšrent avant d'arriver Ă la Grande Salle. Gigantesque dans ses proportions, elle n'Ă©tait aujourd'hui utilisĂ©e que dans une toute petite partie. De gigantesques tables et des bancs tout aussi grands Ă©taient installĂ©s. Des moines s'affairaient Ă allumer les bougies d'un seul des quatre gigantesques chandeliers suspendus. Au niveau du sol, chaque moine s'affairait Ă allumer chacune des bougies de la structure en acier. Rien n'a changĂ© depuis ma derniĂšre visite, Ă©lancĂ©e de la salle contrastait avec la rigiditĂ© de l'extĂ©rieur. Les demi-colonnes adossĂ©es au mur s'Ă©levaient avec grĂące, complĂ©tĂ©es par des chapiteaux doriques. De ces derniers sâĂ©lançaient les arcs des voĂ»tes qui gagnaient le plafond noirci par la suie des bougies. Quelques ouvertures, proche du plafond, apportaient de la lumiĂšre Ă l'ensemble. Les circonvolutions de la pierre Ă©taient la seule dĂ©coration de la salle. Le Tertre Ă©tait une fortification, tenu par un Ordre religieux des plus stricts. La froideur des murs extĂ©rieurs se retrouvaient Ă l'intĂ©rieur mĂȘme de la Grande Salle. - Vous ĂȘtes arrivĂ©s aprĂšs le premier service, FrĂšre. Installez-vous, prenez vos aises, le second service ne devrait pas tarder. Je me dois de vous laisser pour le moment. Vous devez vous douter de la multitude de tĂąches qui peut incomber Ă un intendant. »Jasuhin le remercia. Le mestre s'Ă©clipsa discrĂštement. Jasuhin alla saluer ses FrĂšres qui allumaient le chandelier, il Ă©changea quelques mots avec eux, puis il s'installa sur un banc. Il siffla doucement et vit Aile sortir d'une de ses manches. Le moineau piaffa et vint se poser sur la table devant lui. Il sautillait Ă la recherche de quelques miettes Ă picorer. Le Grand PrĂȘtre retira avec difficultĂ© sa pĂšlerine poussiĂ©reuse, Ă©pousseta son scapulaire. Il regarda les moines se mettre d'accord puis commencer Ă hisser ce spectre de lumiĂšre vers le plafond de la salle. Vers le lieu de vie des Cinq, vers le Ciel. Comme une lumineuse priĂšre envoyĂ©e chaque soir aux Dieux, depuis des Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 551, Ă©ditĂ© 3 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Ăge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Ăge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Ven 19 Avr 2013 - 1140 JâĂ©tais arrivĂ©e au Tertre la veille et je nâavais pas encore eu une minute pour me poser. Les choses sâĂ©taient enchaĂźnĂ©es rapidement mais maintenant je pouvais souffler un peu et profiterâŠ.profiter de quoi dâailleurs. Il nây avait rien dâaccueillant, de rĂ©confortant ou dâagrĂ©able Ă faire dans cette forteresse, Ă part prier. Non pas que je rechignais Ă cela mais ce nâĂ©tait pas ma vocation premiĂšre ! Pour lâheure, je voulais trouver un endroit tranquille pour rĂ©diger quelques courriers dont un adressĂ© Ă mes enfants. Je leur avais promis de leur donner des nouvelles le plus souvent possible et câĂ©tait une contrainte Ă laquelle je me plierai avec plaisir ! Quittant la piĂšce ou je logeais, je me dirigeais vers la grande salle, un moine mâavait dit que je trouverai lĂ -bas tout ce qui mâĂ©tait nĂ©cessaire pour rĂ©diger mes missives. Je fis nĂ©anmoins un dĂ©tour vers lâaile de la forteresse oĂč avait Ă©tĂ© logĂ©e la petite escorte qui avait voyagĂ© avec moi. KaĂŻn avait servi sous les ordres dâHanegard lorsquâils Ă©taient tous les deux dans les lĂ©gions noires de Serramire, il avait donc toute ma confiance et celle de mon mari. Mais comme lui, KaĂŻn Ă©tait un Ă©ternel inquiet. Il voulait savoir si tout allait bien, si jâĂ©tais bien installĂ©e et mĂȘme si je me nourrissais convenablement ! La veille au soir il mâavait presque obligĂ© Ă prendre mon repas en leur compagnie. Je nâavais pas refusĂ© par soucis des convenances, bien au contraire, mais parce que ma place en ces lieux Ă©tait aux cĂŽtĂ©s de mes frĂšres et sĆurs. Sous ses airs austĂšres, il Ă©tait extrĂȘmement serviable et son humour au cours du voyage avait Ă©gayĂ© nos longues heures de chevauchĂ©e, je nâaurais donc pas rechignĂ© Ă passer du temps en leur compagnie mais en raison de mon ancien statut, il y avait tout de mĂȘme certaines rĂšgles Ă respecter, et que cela me plaise ou non je devais m'y plier... C'Ă©tait d'ailleurs pour cette raison que KaĂŻn et ses hommes m'avaient accompagnĂ© parce que je n'avais pas pu faire changer d'avis mon tĂȘtu de mari !Pour Ă©viter de me faire sermonner par cette impressionnante armoire Ă glace, je fis un dĂ©tour de quelques minutes pour Ă©changer quelques paroles avec lui et les hommes. - Quand repartons-nous ma Dame ? » - Dans quelques jours tout au plus. Je ne compte pas mâattarder loin de Val-NĂ©era trop longtemps. Avez-vous reçu des nouvelles dâHanegard ? »Ayant passĂ© ma journĂ©e entiĂšre au cĆur mĂȘme du Tertre, aucune nouvelle nâĂ©tait parvenue jusquâĂ moi. Si un messager câĂ©tait prĂ©sentĂ©, il avait Ă©tĂ© aussitĂŽt redirigĂ© vers KaĂŻn. - Non aucune. Nous avons suivi une autre route il y a seulement quatre jours avant notre arrivĂ©e ici. Son groupe doit Ă peine ĂȘtre arrivĂ©e Ă Erac, je ne pense pas que nous aurons la moindre missive avant cinq ou six jours. » - Oui vous avez entiĂšrement raison⊠Bien je vous laisse Ă vos occupations, je reviendrai vous voir demain.»KaĂŻn et les trois autres soldats inclinĂšrent en mĂȘme temps la tĂȘte pour me saluer et je retournais dans lâimposant bĂątiment. Mes pas me guidĂšrent vers la grande salle, malgrĂ© quelques hĂ©sitations sur les couloirs Ă emprunter. A lâintĂ©rieur on venait dâhisser un immense lustre recouvert dâun nombre impressionnant de bougies. Les flammes des chandelles tremblotaient lĂ©gĂšrement mais elles parvenaient Ă diffuser une lumiĂšre suffisante. Comme me lâavait indiquĂ© plus tĂŽt le jeune moine, je trouvais dans un coin de la piĂšce une immense armoire en chĂȘne dans laquelle se trouvait parchemin, plume et encrier. Je sortis ce quâil me fallait et mâinstallais au bout dâune longue table. Je nâavais guĂšre fait attention aux autres personnes prĂ©sentes dans la piĂšce, toute concentrĂ©e que jâĂ©tais Ă trouver les mots Ă Ă©crire Ă mes enfants. Ils virent trĂšs facilement et je grattais la plume sur le papier ne prit quâune poignĂ©e de minute. Alors que je scellais la lettre, je levais la tĂȘte et vis avec Ă©tonnement quâun moineau se trouvait sur la table non loin de moi. Cette apparition me fit sourire et je cherchais du regard quelque chose Ă lui donner Ă picorer. Il nây avait hĂ©las plus grand-chose sur la table mais je savais quâon monterait bientĂŽt des cuisines quelques plats pour les retardataires dont je faisais partie. - Bien que ta prĂ©sence sur cette table me surprenne, je te promet de partager avec toi un bout de mon pain si tu as assez de patience pour lâattendre ! »Je me levais pour remettre ma lettre Ă un serviteur plantĂ© dans un coin de la piĂšce. J'expliquais au jeune garçon Ă qui la missive devait ĂȘtre envoyĂ©e et dĂ©posais au creux de sa main les quelques piĂšces que demanderait le coursier, puis je regagnais la table pour retrouver le petit moineau. Sauf quâil ne se trouvait plus lĂ oĂč je lâavais laissĂ©. AmusĂ©e, je pensais qu'il n'aurait donc pas mon bout de pain jusqu'Ă ce que je le vois sautiller de l'autre cĂŽtĂ© de la table non loin d'un vieil homme. MalgrĂ© sa mise poussiĂ©reuse et son air fatiguĂ©, je reconnus aussitĂŽt les insignes de Grand PrĂȘtre quâil portait. La prĂ©sence d'un homme de son rang au Tertre n'avait rien d'Ă©tonnant et peut-ĂȘtre qu'il n'y avait aucun lien avec la prĂ©sence de la PĂšlerine, quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas rester planter lĂ sans aller le saluer comme il convenait. Mâapprochant de lui je mâinclinais lĂ©gĂšrement. - Que NĂ©era vous bĂ©nisse Eminence. » murmurais-je en lui adressant un fin sourire. Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Ăge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Ăge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Lun 22 Avr 2013 - 1008 La douce lumiĂšre des centaines de bougie Ă©clairait timidement la vaste salle de pierre. Perdu dans ses pensĂ©es, le Grand PrĂȘtre n'entendit pas Jena entrer dans la piĂšce, trop absorbĂ© dans ses pensĂ©es et par le vacillement des flammes. Il se remĂ©morait le parcours de ces derniers jours, les rencontres faites et les tensions qui parcouraient le marquisat de Sainte Berthilde. Le grincement d'une porte lui fit lĂ©gĂšrement tourner la tĂȘte, avant de reporter son attention de nouveau sur les lumiĂšres vacillantes de la sa profonde brĂ»lure, le feu l'attirait encore. Pas comme Ă©lĂ©ment destructeur, violent et incontrĂŽlĂ©, mais comme Ă©lĂ©ment crĂ©ateur, serviteur de la volontĂ© des Hommes. Jasuhin aimait s'imaginer que le feu avait Ă©tĂ© créé par les divinitĂ©s pour rassurer les Etres vivants et ĂȘtre utilisĂ© comme un outil pour leurs travaux. Il aimait se souvenir de la couleur du mĂ©tal chauffĂ© Ă blanc par cette source de chaleur. On obtenait alors une lumiĂšre pure, dĂ©barrassĂ©e de ces inconvĂ©nients. La LumiĂšre des Dieux, comme il se plaisait Ă dire Ă ses compagnons le piaillement d'Aile vint le tirer de ses pensĂ©es. Le petit oiseau sautillait sur la table devant lui, en gesticulant sa tĂȘte et ses ailes.- Qu'y a-t-il, Aile ? Que veux-tu me dire ? »Il connaissait bien son compagnon de route. Il l'avait aidĂ© Ă ĂȘtre bien reçu par les populations, notamment en amadouant les enfants sur sa route, avec ses piaillements et ses petits tours. Nombre de gens s'Ă©tait Ă©tonnĂ© de l'Ăąge de l'oiseau, qui accompagnait le prĂȘtre depuis sa tendre enfance. Il s'agissait d'un envoyĂ© de la DĂ©esse, se plaisait Ă dire Jasuhin. L'un ne rejoindra pas Tyra sans l' petit compagnon ailĂ© se mit Ă battre des ailes de plus en plus vite, tout en sautant sur place. Le prĂȘtre se retourna alors quelques secondes avant qu'une noble jeune fille ne vienne l'interpeller. D'un rapide coup d'oeil, il la dĂ©visagea. Elle Ă©tait encore jeune, peut-ĂȘtre deux fois moins ĂągĂ©e que lui, mais elle semblait avoir vĂ©cu de nombreux Ă©vĂ©nements au cours de son passĂ©. Ses yeux clairs en tĂ©moignaient. Ils Ă©taient rieurs, mais on pouvait Ă©galement y lire une part d'ombre, d'inquiĂ©tude. - Que NĂ©era vous bĂ©nisse Eminence. »Il lui rendit son sourire, tirant les rides de son visage. Son regard Ă©tait curieux et il sentit rapidement que la jeune femme Ă©tait particuliĂšre. L'expĂ©rience auprĂšs du Culte de la DĂ©esse lui avait appris Ă ressentir la magie, la prĂ©sence de cette aura si spĂ©cifique aux personnes initiĂ©es. Les Cinq ne doivent pas ĂȘtre Ă©tranger Ă cette prĂ©sence, songea-t-il. - Que NĂ©era vous bĂ©nisse Ă©galement, mon enfant. Je vous en prie, vous n'avez pas besoin de vous incliner. AprĂšs tout, je suis comme vous, un fervent de la DĂ©esse. Mais venez-vous asseoir, ne restez donc pas debout. Je me nomme Jasuhin. Puis-je connaĂźtre votre nom ? Aile vint voleter prĂšs du visage du Grand PrĂȘtre. J'espĂšre que mon petit compagnon ne vous a pas importunĂ© ? »Le ton Ă©tait bienveillant et chaleureux, malgrĂ© la fatigue du visage. Il dĂ©testait tous ces tĂ©moignages de respect et s'il devait s'y soumettre, ce n'Ă©tait qu'avec le strict minimum. Il n'Ă©tait qu'un homme parmi d'autre. Certes, il Ă©tait un entremetteur de la DĂ©esse, mais il Ă©tait Homme avant toute chose. Il ne comprenait pas pourquoi on devait tĂ©moigner une telle diffĂ©rence entre les Hommes et les Etres moment de se redresser et de rĂ©pondre Ă son invitation, les cheveux de la jeune femme dĂ©garnirent une partie de son cou. La scĂšne ne dura que quelques secondes, mais le regard de Jasuhin se troubla. Ses yeux ne pouvaient se tromper. Une telle marque n'Ă©tait pas un tatouage. Cette marque Ă©tait inscrite dans sa chair, tout comme la sienne. Une plume Ă©tait dessinĂ©e sur le cou de la jeune femme. L'aura de cette jeune femme s'explique donc. Elle a dĂ©jĂ rencontrĂ© NĂ©era dans le passĂ©. Un tel tatouage n'est pas anodin. La DĂ©esse l'a bĂ©nie, elle est bien plus qu'une simple fervente du Culte. Elle est Ă©galement une porte-parole de la DĂ©esse. Elle a dĂ» Ă©galement souffrir dans sa vie passĂ©e, tout comme moi. Et Ă cette occasion, elle a rencontrĂ© la Grand PrĂȘtre regarda vers Aile, qui Ă©mit un gazouillis de contentement. Direct, Jasuhin lui posa la question qui lui brĂ»lait les lĂšvres.Vous avez dĂ©jĂ rencontrĂ© la DĂ©esse, n'est-cepas ? Et vu votre Ăąge, cela doit ĂȘtre rĂ©cent et expliquer votre prĂ©sence en ce lieu. Il lui montra sa main droite, dont la chair violette et boursoufflĂ©e tĂ©moignait de son ancienne brĂ»lure. Moi aussi, je l'ai rencontrĂ©e ; il y a dĂ©jĂ bien des annĂ©es de cela. »Il lui montra alors la paume. Sur cette derniĂšre se dessinait une aile, beaucoup plus claire que le reste de la peau. Elle se dĂ©tachait clairement de la chair brĂ»lĂ©e et Ă©tait une preuve du lien qui l'unissait Ă NĂ©era. Mais qui unissait aussi Jena Ă la Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 552, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Ăge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Ăge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 23 Avr 2013 - 1037 Du vieil homme sâĂ©chappait une aura pleine de bienveillance et de gentillesse. MalgrĂ© sa mine usĂ©e, son sourire et la douceur de ses paroles inspiraient la plĂ©nitude. Il me demanda de faire fi des rĂšgles et je ne lâen apprĂ©ciais que davantage. Souriant un peu plus Ă lâhomme qui se prĂ©senta sous le nom de Jahusin, je mâinstallais sur le banc non loin de lui. Lorsque je relevais les yeux vers lui, je vis aussitĂŽt que son expression avait changĂ©. Je nâaurais su dire sâil Ă©tait surpris ou mĂ©content, quoi quâil en soit il garda le silence un petit moment. Jâavais peur de lâimportunĂ© aussi mâempressais-je de rĂ©pondre Ă ses questions. - Je suis heureuse de faire votre connaissance Jasuhin, je me nomme Jena et nâayez crainte, le court moment que jâai passĂ© en compagnie de votre ami a Ă©tĂ© bien trop bref pour quâil puisse mâimportuner. »Lâoiseau se mit Ă gazouiller sur la table, mâarrachant un petit rire. Je sentais la lĂ©gĂšre gĂȘne disparaitre, lorsque le Grand PrĂȘtre releva la tĂȘte dans ma direction. Son regard sâĂ©tait fait perçant et les mots quâil prononça ensuite me figĂšrent. Peu de gens Ă©tait au courant de ce qui mâĂ©tait arrivĂ©e le jour de la naissance de Dastan. La plupart des gens avaient vu mon intĂ©rĂȘt soudain pour lâordre de NĂ©era comme une façon de remercier la DĂ©esse aprĂšs mon accouchement difficile. Seules les personnes prĂ©sentent dans la piĂšce ce jour-lĂ et le Grand PrĂȘtre de NĂ©era Ă Alonna savaient rĂ©ellement ce quâil mâĂ©tait arrivĂ©. Et câĂ©tait tout de mĂȘme comprĂ©hensible, essayez dâexpliquer Ă des gens que vous ĂȘtes morte pendant plusieurs minutes, que vous vous ĂȘtes subitement retrouvĂ© dans un endroit digne du paradis et que vous avez conversĂ© avec une dĂ©esse avant de revenir Ă la vie⊠Pour la plupart jâaurais seulement Ă©tĂ© bonne Ă enfermer dans un asile. Le vieil homme me montra alors sa main droite sur laquelle se trouvaient les traces de profondes brĂ»lures. Il avait dĂ» souffrir le martyr pour que la chair de sa main porte encore ses marques boursoufflĂ©es. AprĂšs quelques secondes il la fit pivoter set offrit Ă mon regard la marque de NĂ©era apposĂ©e au milieu de la chair violacĂ©e de sa paume. Une aile blanche comme celle que je portais au cou. Instinctivement je levais ma main et caressais du bout des doigts le lĂ©ger renflement de la marque sous mon oreille droite. CâĂ©tait la premiĂšre fois que je croisais quelquâun portant lâAile. - Je ne lâavais jamais vu sur personne dâautre que moi »murmurais-je, encore sous lâeffet de la surprise. Je nâavais jamais rencontrĂ© le Gardien de NĂ©era, Ă vrai dire je ne savais mĂȘme pas oĂč le trouver mais je nâavais jamais rencontrĂ© non plus de personne ayant rencontrĂ©e, mĂȘme briĂšvement, la DĂ©esse. Bizarrement je me sentais moins seule, comme si mon esprit avait toujours gardĂ© un soupçon de doute sur ce que jâavais vĂ©cu le jour de mon accouchement. - Je lâai en effet rencontrĂ© il y a quelques annĂ©es, le jour de la naissance de mon fils. Et pendant toute ma grossesse je lâai vu dans mes rĂȘves. Elle mâappelait Ă la rejoindre et câest ce que jâai fait. »Je nâavais jamais regrettĂ© le choix que jâavais fait ce jour lĂ , mĂȘme aprĂšs tous les sacrifices que cela mâavait demandĂ©. Jâavais dĂ©couvert un monde diffĂ©rent, bon et gĂ©nĂ©reux, jâavais rencontrĂ© des gens remarquables et je mâĂ©tais sentie rĂ©ellement utiles. - Ma question va sĂ»rement vous paraĂźtre indiscrĂšte et vous allez probablement me trouver bien curieuse, mais vous ĂȘtes le seul que je connaisse Ă avoir vĂ©cu une chose similaire alors j'ose vous la poserâŠ. Comment vous est-elle apparue ? »Au moment oĂč je finissais de poser ma question, la grande porte sâouvrit et une petite armĂ©e de moine fit son entrĂ©e. Chacun avait les bras chargĂ©s de nourriture. Ce nâĂ©tait le grand luxe mais les repas au Tertre Ă©taient variĂ©s et bons. Lâun dâeux sâapprocha de nous et dĂ©posa devant nous une Ă©cuelle rempli dâun ragoĂ»t de lĂ©gume et de viande, et une miche de pain. Il sâĂ©loigna aprĂšs nous avoir saluĂ© dâun signe de tĂȘte. Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Ăge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Ăge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 23 Avr 2013 - 1558 Le regard du prĂȘtre ne quitta pas le visage de la jeune femme tandis qu'elle expliquait l'origine de ce don et qu'elle posait des questions. Il se montrait attentif aux Ă©motions que trahissait son regard. Il laissa Ă©galement faire Jena lorsqu'elle lui prit la main et lui caressa sa cicatrice. Il ne sentit presque rien, Ă peine un souffle sur sa peau. Le fer avait carbonisĂ© les nerfs de sa main et ses rĂ©action de la jeune femme ne le surprenait pas. Il la comprenait mĂȘme. Enfant, tout s'Ă©tait prĂ©cipitĂ© aprĂšs sa brulure et son entrĂ©e dans le Culte des Cinq. Il n'avait pas pris le temps d'expliquer ses cauchemars et ses rĂȘves que des annĂ©es plus tard au Grand PrĂȘtre de sa circonscription. Il en avait eu peur pendant des annĂ©es, avant de comprendre la chance et l'opportunitĂ© que la DĂ©esse lui offrait au sein de la communautĂ© des sourit et rĂ©pondit Ă la jeune femme, d'un ton qui Ă©tait doux et rassurant. Le ton d'un vieil homme heureux d'avoir rencontrĂ© une envoyĂ©e de la DĂ©esse. Son voyage Ă©tait dĂ©jĂ beaucoup plus enrichissant que prĂ©vu. - Peu de personnes ont eu cette chance, en effet. N'ayez pas peur de demander, Jena. La curiositĂ© est loin d'ĂȘtre un dĂ©faut. Elle est rĂ©vĂ©latrice de votre soif de comprendre et de connaĂźtre, qui sont bien plus des qualitĂ©s pour moi que de rĂ©els Ă cette marque, elle remonte Ă des annĂ©es. Vous n'Ă©tiez mĂȘme pas nĂ©e Ă cette Ă©poque, et votre mĂšre devait ĂȘtre une enfant, tout comme moi. Pourtant, le souvenir est gravĂ© dans ma mĂ©moire, comme ce symbole dans ma peau. »Il dĂ©tacha son regard de la jeune femme. Il resta pensif, les yeux dans le vague quelque instant, quand deux Ă©cuelles apparurent sous le nez de Jasuhin. Il remercia d'une bĂ©nĂ©diction et d'un signe de tĂȘte le moine qui venait d'apporter le repas du soir. Respirant amplement, le fumet lui donna l'eau Ă la bouche. - Commençons par manger, Jena, puis je vous expliquerai l'origine de ma relation avec Elle. Je n'ai pas mangĂ© un bon repas chaud depuis quelques jours, et je dois avouer que ce ragoĂ»t m'a l'air appĂ©tissant. N'est-ce pas, Aile ? »Le moineau sautillait autour du pain qui avait Ă©tĂ© dĂ©posĂ© devant eux. Il le regardait avec attention et ne savait pas par quel cĂŽtĂ© commencer pour le picorer. Le prĂȘtre rit de l'attitude de son oiseau, puis il se tourna vers la jeune femme. - Je crois qu'Aile a encore plus faim que moi. Souhaitez-vous lui donner Ă manger ? Prenez cette miche et donnez lui quelque morceau de mie, il en sera ravi. »Il la laissa faire, avant de prendre sa cuillĂšre et de commencer Ă goĂ»ter le ragoĂ»t. Les saveurs se rĂ©pandirent sur son palais et dans sa bouche. Il profitait de ces moments simples que les Dieux offraient chaque jour Ă chaque humain. Il fit toutefois une lĂ©gĂšre grimace. - Il manque un peu de sel, mais il est tout de mĂȘme trĂšs bon, ce ragoĂ»t. Entre deux bouchĂ©es, il se mit Ă raconter son histoire Ă Jena, d'un ton tranquille. La douleur appartenait au suis le fils d'un forgeron, originaire du ComtĂ© d'Erac, de la baronnie de Hautval, pour ĂȘtre prĂ©cis. Je devais succĂ©der Ă mon pĂšre, mais un matin, alors que je n'Ă©tais qu'un tout jeune enfant, je pris Ă pleine main un morceau de fer chauffĂ© blanc, avec cette main. Il montra sa main ne sais pas pourquoi j'ai fait cela. BĂȘtise d'enfant probablement ou volontĂ© divine, je ne sais pas. Le fer blanc mordit profondĂ©ment ma chair, atteignit l'os et rongea les tissus. Il n'Ă©tait pas sĂ»r que je passe la nuit et surtout, je n'Ă©tais pas sĂ»r de mon fis des cauchemars le temps de ma guĂ©rison. Des rĂȘves noirs et sans fin, oĂč de curieuses crĂ©atures m'arrachaient les mains. La mĂȘme scĂšne, chaque nuit, pendant des mois. Puis, un matin, ce drĂŽle de compagnon fit son apparition. Il dĂ©signa l'oiseau de sa jour oĂč l'on enleva les bandages, le prĂȘtre qui me soignait dĂ©couvrit ma plaie et ce moineau. Je fus alors emmenĂ© au temple proche de chez moi. Perdu, je ne savais trop que faire. Le Grand PrĂȘtre Ă©tait rassurant, mais je n'Ă©tais qu'un enfant. Et c'est lĂ , alors que je m'endormais, qu'Elle m'apparut. »Il tourna sa face ridĂ©e vers la jeune fille. Il n'y avait aucune trace de douleur ou d'un pĂ©nible souvenir sur son visage. Cette expĂ©rience appartenait au passĂ© et elle avait fait de lui ce qu'il Ă©tait aujourd'hui. - D'aprĂšs mes recherches, Elle n'apparaĂźt qu'en cas de grandes souffrances. Je prĂ©sume que l'accouchement de votre fils n'a pas dĂ» se dĂ©rouler dans les meilleures conditions ? NĂ©era vous a protĂ©gĂ©, n'est-ce pas ? »DerniĂšre Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 552, Ă©ditĂ© 2 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Ăge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Ăge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mer 24 Avr 2013 - 1203 Je fus soulagĂ©e de voir que ma question ne le dĂ©rangeait pas, il Ă©tait mĂȘme prĂȘt Ă y rĂ©pondre, mais lâestomac passait en premier et je ne le comprenais que trop bien. Je nâavais moi-mĂȘme rien avalĂ© depuis le service du matin. Les priĂšres nourrissent lâesprit mais pas le corps et celui-ci exprimĂ© son mĂ©contentement. Je portais une premiĂšre cuillĂšre Ă ma bouche et en savourais le contenu. Le petit moineau se mit alors Ă sautiller, rĂ©clamant son dĂ» et jâacquiesçais Ă la demande de Jasuhin en prĂ©levant des miettes de mon morceau de pain. Je lâai gardĂ© au creux de ma main et tendit celle-ci vers lâoiseau qui se prĂ©cipita pour picorer. Lorsquâil eut terminĂ© je reportais mon attention sur ma propre assiette. - Je le trouve trĂšs bon en effet. Les cuisiniers du Tertre savent rendre goĂ»teux nâimporte quel aliment ! »Le ton de la conversation Ă©tait plaisant et lĂ©ger, et avant que le silence ne retombe, Jasuhin entreprit de me raconter son histoire. Lui aussi avait fait des cauchemars sombre et effrayants mais la lumiĂšre Ă©tait entrĂ©e dans sa vie lorsque NĂ©era Ă©tait venue Ă lui. Sous la forme du moineau que jâavais devant moi. Mes yeux se posĂšrent sur lâanimal et je restais un moment Ă le fixer. Lâanalyse du Grand PrĂȘtre me fit lĂ©gĂšrement froncer les sourcils. Si sa thĂ©orie Ă©tait exacte alors NĂ©era choisissait les personnes quâelle voulait sauver pour des raisons qui leur Ă©taient inconnues. Etait-elle Ă la hauteur des espĂ©rances de la DĂ©esse ? Suivait-elle le chemin quâelle avait voulu tracer pour elle ? - La souffrance dâun enfant ne peut quâĂ©veiller la compassion de la DĂ©esse, elle aura vu en vous le Grand PrĂȘtre que vous ĂȘtes aujourdâhui. » Je terminais mon Ă©cuelle avant de me tourner vers Jasuhin. Savoir que le vieil homme avait vĂ©cu la mĂȘme chose que moi créé un lien tout Ă fait particulier. Je nâavais vu en lui quâun supĂ©rieur hiĂ©rarchique et ensuite un homme gĂ©nĂ©reux, mais maintenant il Ă©tait devenu un frĂšre, touchĂ© dans sa chair par la DĂ©esse. JâĂ©prouvais pour lui une amitiĂ© sincĂšre et je lui adressais un sourire avant de retracer Ă mon tour les conditions de ma rencontre avec NĂ©era. - Vous ignorez Ă quel point vous avez raison Ă propos de mon accouchement ! Celui-ci câest mĂȘme trĂšs mal terminĂ© puisque pour le prĂȘtre prĂ©sent et la femme mâayant accouchĂ©e, je suis morte pendant plusieurs minutes. Je me souviens mâĂȘtre trouvĂ©e dans le noir, dâavoir eu terriblement froid et puis jâai ouvert les yeuxâŠdu moins mon esprit a ouvert les yeux et je me suis retrouvĂ©e dans un jardin rempli de fleurs et dâodeurs. Je me souviens encore de tout, du vent, des centaines de parfums diffĂ©rents et de son visage. »Lâimage me revenait en mĂ©moire. Le bien-ĂȘtre et lâapaisement que jâavais ressenti dans ce jardin, je nâĂ©tais capable de le retrouver que lorsque je priais la DĂ©esse, ou pendant mes heures de mĂ©ditation. - Elle mâest apparue sous les traits dâune femme magnifique. Elle mâa longtemps parlĂ© et ce faisant, elle a soignĂ© les blessures de mon Ăąme. Je gardais en mĂ©moire des souvenirs horribles, des choses mâĂ©tant arrivĂ©es que je ne parvenais ni Ă oublier, ni Ă accepter. Elle mâa rendu la tranquillitĂ© et quand elle a eu terminĂ©, elle mâa Ă©galement rendu la vie. Ma rencontre avec elle et le don quâelle mâa transmis mâa permis de franchir rapidement les Ă©tapes menant Ă la PrĂȘtrise. » Pendant que je racontais ce moment intime de ma vie, mon regard sâĂ©tait perdu dans le vague, je tentais de ressentir tout ce que jâavais pu Ă©prouver dans ce jardin. Finalement je dĂ©tournais les yeux de cette image idyllique qui mâapparaissait et poser mon regard sur le vieil homme. Un nouveau sourire Ă©tira mes lĂšvres. - Aujourdâhui encore je sens sa prĂ©sence, comme un ange sur mon Ă©paule. Je sais quâelle veille sur moi, vous devez sĂ»rement ressentir cela vous aussi ? Et puis votre compagnon vous rappelle tous les jours quâElle est lĂ .»LâidĂ©e que lâoiseau puisse avoir le mĂȘme nombre dâannĂ©e que lâhomme assis Ă cĂŽtĂ© de moi ne mâĂ©tonnait mĂȘme pas. Depuis mon entrĂ©e au temple jâavais vu tellement de chose extraordinaire que je pouvais croire Ă tout. MĂȘme à ça ! Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Ăge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Ăge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Lun 29 Avr 2013 - 1057 Il Ă©couta patiemment la jeune femme raconter son histoire. Il hocha silencieusement la tĂȘte Ă plusieurs reprises, se remĂ©morant et comparant ses souvenirs avec les siens. Une sensation dâapaisement coulait dans ses veines. Toujours cette mĂȘme sensation quand on repensait Ă Elle. Il avait dĂ©jĂ eu lâoccasion de lire dâautres rĂ©cits de personnes touchĂ©es par la GrĂące de la DĂ©esse. La surprise nâĂ©tait donc que partielle. Toutefois, il fut touchĂ© par lâhistoire de Jena. Parce quâelle lui rappelait la sienne. A la fin de son explication, le Grand PrĂȘtre repris de nouveau la parole. - La DĂ©esse choisit avec pertinence ses reprĂ©sentants. Vous, moi et quelques autres font partie de ces gens qui ont un rĂŽle spĂ©cifique Ă remplir auprĂšs dâElle. Depuis ce rĂȘve, je me pose frĂ©quemment la question. Pourquoi moi, simple enfant de forgeron ? Pourquoi pas un fils de noble ? Pourquoi pas un esclave ? Un guerrier ? »Un mince sourire se dessina sur les lĂšvres du prĂȘtre. De ce questionnement dĂ©coulait une autre question, qui Ă©tait une de ses plus grandes angoisses. L'oeil inquiet, il continua la discussion. - FrĂ©quemment, je me demande si je rĂ©ponds aux attentes de la DĂ©esse. De rĂ©elles angoisses prennent corps au sein de mon Ăąme. Et telle la marĂ©e, elle Ă©rode mes certitudes et mon lâangoisse est trop forte, je ferme alors les yeux. J'Ă©coute ma respiration et je me remĂ©more cette jeune fille de mon rĂȘve. Comme dans votre rĂȘve, Elle Ă©tait magnifique. Elle ne dit pas un mot, mais pose ses mains sur les miennes. Alors les doutes refluent et je sais que je ne me trompe pas. Je sais que je suis sur le bon chemin. »De son regard avait disparu les inquiĂ©tudes et les tourments. Une certaine tranquillitĂ© envahissait son regard. Son sourire Ă©tait celui d'un vieil homme, mais il Ă©tait rassurant, apaisĂ©. Comme vous l'avez dit, Jena, Elle est toujours lĂ . Mon compagnon me rappelle sa prĂ©sence, mais Ă©galement tout ce qui m'entoure. Vous, moi, les moines autour de nous sont un prĂ©sent de NĂ©era Ă cette terre. Et je suis certain qu'en prĂ©sence de certaines personnes ou de certains objets, vous devez ressentir plus fortement sa prĂ©sence. Comme votre fils, par exemple ? »Pendant le monologue du prĂȘtre, les moines vinrent desservir les assiettes. Jasuhin glissa un mot Ă lâoreille de lâun dâentre eux Ă propos de la qualitĂ© du repas. Il le remercia avant dâamener un dessert. Les premiers frimas de cette fin dâautomne apportaient de nouveaux fruits sur les tables. Quelques noix ponctuaient une corbeille garnie de pommes et de poires. Jasuhin prit une poignĂ©e de noix, et il en cassa quelques-unes avec lâaide de son marteau, cachĂ© jusque-lĂ dans les plis de sa tunique. Il frappait avec dĂ©licatesse les noix, les sĂ©parait en deux, avant dâen offrir une moitiĂ© Ă son moineau, qui essayait tant bien que mal de sĂ©parer la noix de la coque. Il en ouvrit Ă©galement dâautres, quâil posa devant Jena. - Je me suis longtemps demandĂ© en quoi je pouvais servir la DĂ©esse. Je me souvenais Ă©galement de mon passĂ© et du savoir qui mâavait Ă©tĂ© inculquĂ©. Câest pourquoi je possĂšde ce marteau. Jâai beaucoup voyagĂ© durant ma jeunesse, et jâai apportĂ© mon savoir spirituel mais aussi mes connaissances techniques. Je suis un prĂȘtre besogneux. Il Ă©tira sa bouche en un large sourire les gens en les soignant, mais Ă©galement en leur apportant des connaissances sur lâart de la mĂ©tallurgie. Jâaide Ă crĂ©er des outils, Ă rĂ©parer des objets, Ă aider les gens Ă pouvoir vivre leur Vie comme il lâentende. Nous Ă©tions une petite communautĂ©, itinĂ©rante, qui portait ses services au population les plus en difficultĂ©s. Aujourdâhui, je me fais trop vieux. Câest pour cela que nous allons fonder un monastĂšre, sur une partie dĂ©solĂ©e du ComtĂ© de Velteroc. Nous allons offrir au population les Ă©lĂ©ments pour vivre sereinement, sous la protection de nos priĂšres, mais aussi avec lâaide de nos bras. »Il mĂąchonna une poignĂ©e de noix pendant quelques minutes. Il restait plongĂ© dans ses pensĂ©es, avant de nouveau se tourner vers Jena. Et vous, Jena ? Comment allez-vous servir la DĂ©esse ? Comment allez-vous mettre votre passĂ© et votre nom, car il me semble que la famille Kasterlord est liĂ©e Ă la baronnie dâAlonna ? Jâai toujours pensĂ© que le service de la DĂ©esse devait se faire en accord avec ses moyens et son propre passĂ©. »Alors que Jena lui racontait ses choix, un piaillement lui fit tourner la tĂȘte. Il ne put empĂȘcher un fou rire en voyant Aile avec une coquille de noix sur la tĂȘte, en train dâessayer de sâen dĂ©faire. Comment le moineau sâĂ©tait retrouvĂ© dans cette situation, nul ne le savait, mais il Ă©tait un sujet dâhilaritĂ© pour le prĂȘtre et Jena. DerniĂšre Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 553, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Ăge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Ăge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 30 Avr 2013 - 1134 CâĂ©tait surprenant de voir Ă quel point les paroles de Jasuhin me paraissaient si familiĂšre. Je me posais les mĂȘmes questions que lui, jâavais dĂ©jĂ remis en doute le choix de la DĂ©esse, jâavais dĂ©jĂ pensĂ© quâelle sâĂ©tait trompĂ©e de personne. Je nâavais pas Ă©tĂ© Ă©levĂ© dans le respect total des principes de NĂ©era, ni mĂȘme dâaucun autre dieu, je nâavais rien fait pour mĂ©riter son attention particuliĂšre et pourtant elle Ă©tait venue, elle mâavait touchĂ© de son amour et depuis ce jour je mâefforçais de transmettre son message. Pourtant il mâarrivait de penser que tout ceci Ă©tait vain, quâElle me demandait de trop gros sacrifice mais chaque fois je repensais Ă cette sensation de plĂ©nitude, Ă ce jardin, Ă son visage et je savais alors que tout ceci Ă©tait nĂ©cessaire. Laisser mes enfants derriĂšre moi durant tout un mois avait Ă©tĂ© la chose la plus dure que jâavais dĂ» endurer lorsque je nâĂ©tais pas encore prĂȘtresse. Maintenant câĂ©tait diffĂ©rentâŠ. Quoi que pas vraiment. Ils nâĂ©taient pas lĂ avec moi. Un pincement au cĆur me fit baisser les yeux quelques secondes. Je dĂ©testais me sĂ©parer dâeux comme je dĂ©testais ĂȘtre loin dâHanegard. Mais nos fonctions respectives ne nous laissaient que peu de temps. Je remerciais Jasuhin dâune inclinaison de la tĂȘte lorsquâil dĂ©posa devant moi les noix quâil cassait. Je regardais le moineau picorer les siennes et je sentis mes lĂšvres sâĂ©tirer en pensant Ă mon fils. - En effet, Dastan est sĂ»rement ce qui me lie le plus Ă la DĂ©esse. Quand je le vois, je ne doute pas une seconde quâil aura une vie heureuse et puis quand il me regarde, jâai parfois lâimpression de croiser Ă nouveau le mĂȘme regard que le Sien. »Le vieil homme reprit la parole et mâexpliqua comment toute sa vie il avait servi la DĂ©esse. Lorsquâil mentionna la fondation dâun monastĂšre Ă Velteroc je tournais mon regard vers lui, soudain curieuse. Cela faisait des annĂ©es que le Culte de NĂ©era nâavait pas pris part Ă un tel projet. Savoir que cet endroit verrait bientĂŽt le jour me remplissait de joie. Cependant la question quâil me posa ensuite me prit quelque peu de court et me dĂ©stabilisa lĂ©gĂšrement. Sous-entendait-il que je nâavais pas assez accompli au nom de la DĂ©esse ? - En effet, jâai Ă©tĂ© durant quelques annĂ©es Baronne dâAlonna. A cette Ă©poque jâai mis mon titre Ă contribution pour aider les plus dĂ©munis. Jâai toujours offert mes dons de guĂ©rison Ă qui le demandait et depuis quelques annĂ©es une soupe populaire est organisĂ©e pendant les mois les plus rudes de lâhiver dans toute la baronnie. Maintenant que je vis dans un endroit plus retranchĂ©e jâavoue me demander comment je peux servir la DĂ©esse et vous venez peut-ĂȘtre de mâapporter la rĂ©ponse. Je serais heureuse de vous aider Ă bĂątir le monastĂšre de Velteroc. » Je savais pertinemment ce que cela voulait dire et je me doutais dĂ©jĂ que cette nouvelle nâallait pas franchement ravir mon Ă©poux, mais je me doutais bien que le vieil homme assis prĂšs de moi ne pourrait pas porter un tel projet tout seul. - Je nâai aucun talent de bĂątisseur vous vous en doutez, mais comme vous lâavez dit, mon passĂ© de Baronne pourrait vous ĂȘtre utile. Je connais le monde de la noblesse et je pourrais vous aider Ă franchir les portes des Cours de la PĂ©ninsule. »Câest Ă ce moment-lĂ que le compagnon du Grand PrĂȘtre dĂ©cida de se manifester, une coquille de noix coincĂ©e sur la tĂȘte. Le rire de Jasuhin Ă©tait contagieux et la situation plus que surprenante. A nos deux rires se mĂȘla Ă©galement ceux des FrĂšres et SĆurs prĂ©sents dans la piĂšce. Souhaitant abrĂ©ger les souffrances du moineau je tendis la main vers lui et tirais doucement sur la coquille pour le libĂ©rer. Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Ăge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Ăge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Jeu 2 Mai 2013 - 1226 Jasuhin regarda avec un sourire la jeune femme retirer la coquille de noix de la tĂȘte du moineau. LibĂ©rĂ© de cet encombrant casque, Aile sautilla de nouveau sur la table, Ă la recherche dâun petit morceau de nourriture Ă manger. Jasuhin avait Ă©tĂ© surpris de la proposition de Jena. Il ne pensait pas provoquer une telle rĂ©action en lui posant une question Ă lâapparence anodine. Son engagement envers les personnes les plus dĂ©munies Ă©tait sincĂšre. Elle le lui proposa tout naturellement son aide dans sa quĂȘte dâun monastĂšre dâun genre nouveau. Il accueillit la nouvelle avec grande joie. Avec son caractĂšre avenant, sa jeunesse, sa volontĂ© et sa familiaritĂ© de la noblesse humaine, Jasuhin savait que la DĂ©esse lui donnait une auxiliaire de choix dans sa quĂȘte. Un poids certain venait de lui ĂȘtre enlevĂ©. Il avait prĂ©vu, aprĂšs avoir trouvĂ© ce quâil cherchait au sein du Scriptorium du Tertre, de partir en tournĂ©e dans la PĂ©ninsule, afin dâobtenir un soutien financier de la part des grandes puissances. Cette tĂąche serait facilitĂ©e par la prĂ©sence de la jeune que les rires commençaient Ă se tarir, il tourna son visage ridĂ© et marquĂ© par le temps vers le visage si jeune et si dynamique de Jena. Le contraste entre les deux personnages Ă©tait saisissant, mais une mĂȘme aura Ă©manait de leur ĂȘtre. La DĂ©esse les avait bĂ©nis aprĂšs tout - Jâai eu une curieuse sensation en arrivant en Sainte Berthilde. En croisant les hommes du Tertre en arme, Ă quelques kilomĂštres dâici, je me suis demandĂ© quelle surprise mâattendait au Tertre. Je mâattendais bien Ă rencontrer quelquâun, mais surement pas une personne aussi importante que vous, Jena. NĂ©era mâĂ©tonnera toujours par sa capacitĂ© Ă rallier les gens de bonne volontĂ©. Elle est toujours aussi douĂ©e pour rĂ©unir les rencontre est un Ă©lĂ©ment de plus qui me conforte dans ma certitude. Elle est ici et Elle nous guide. Vers quoi, cela, nous ne le saurons peut-ĂȘtre jamais. Mais je sens que nous allons dans la bonne direction. Ce sera un rĂ©el plaisir dâarpenter les routes du royaume humain avec un atout tel que vous. »Il bĂ©nit la jeune femme en posant ses deux mains sur les siennes. Puis, aprĂšs quelques rapides mots prononcĂ©s dans sa barbe, il caressa Aile qui sâapprochait de lui. Le petit oiseau se laissa faire, avant de se tourner vers Jena. - Eh bien, quâattends tu pour lui prĂ©senter tes remerciements ? »Le jeune oiseau se mit Ă gazouiller tout en sâapprochant de la jeune femme. Il baissa plusieurs fois sa petite tĂȘte en fermant les yeux, signe dâune gratitude certaine envers la personne Ă qui il lâadressait. Jasuhin regardait le cĂ©rĂ©monial de lâoiseau quand diverses questions lui vinrent Ă lâesprit. Il venait juste de connaĂźtre la jeune femme, mais il ne connaissait pas sa situation familiale. OĂč Ă©tais ses enfants ? Son mari ? Puis surtout, pourquoi Ă©tait-elle au Tertre ? Il nâhĂ©sita guĂšre et parla franchement Ă la jeune femme. - Une question me traverse lâesprit vous concernant, Jena. Elle concerne votre famille. OĂč est-elle ? OĂč est le pĂšre de vos enfants ? Vous semblez trĂšs attachĂ© Ă vos enfants. Pourquoi ne sont-ils pas ici avec vous ? »La voix du Grand-PrĂȘtre Ă©tait douce et posĂ©e. Il ne souhaitait pas Ă©veiller de mauvais souvenirs en elle, mais juste comprendre les raisons qui poussaient une femme telle que Jena Ă se sĂ©parer de ses enfants dans une des plus grandes forteresses de la PĂ©ninsule. DerniĂšre Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 553, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Ăge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Ăge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Dim 5 Mai 2013 - 2018 JâĂ©coutais le discours du Grand PrĂȘtre avec attention, buvant ses paroles mĂȘme. Je ne pus empĂȘcher mes sourcils de se hausser lorsquâil me dĂ©signa comme une personne importante. Je lâavais Ă©tĂ© certes, lorsque jâavais encore le titre de Baronne dâAlonna, mais aujourdâhui je me sentais seulement comme une simple prĂȘtresse parmi tant dâautres. Evidemment mes annĂ©es Ă Ă©pauler le dirigeant dâune baronnie mâavait permis dâentrer dans le cercle trĂšs fermĂ© de la noblesse. Tournant mon visage vers le vieil homme, je lui adressais un sourire ravi lorsquâil accepta ma proposition de lâaccompagner dans son pĂ©riple. Une partie de mon esprit sâenvola vers Hanegard en espĂ©rant quâil accepterait mon dĂ©sir de donner de mon temps pour cette cause. Pour NĂ©era. Je savais pertinemment quâil ne comprenait pas toujours mes choix Ă ce sujet et nous avions dĂ©jĂ eu quelques conversations houleuses, mais jâĂ©tais Ă chaque fois touchĂ©e lorsquâil acceptait, car ce que je lui demandais sâapparentait souvent Ă un sacrifice de sa part. - Je suis ravie que vous acceptiez ma proposition. Je suis sĂ»re que cette aventure sera enrichissante ! »Baissant les yeux sur ses doigts qui venaient de se poser sur mes mains, je fermais quelques secondes mes paupiĂšres lorsquâil prononça une priĂšre pour moi. Je me sentis alors si lĂ©gĂšre, si apaisĂ©e⊠Un sourire Ă©tendit mes lĂšvres et jâĂ©tais certaine quâil ne disparaĂźtrait pas avant au moins la fin de la soirĂ©e. Inclinant ma tĂȘte pour le remercier, il dĂ©tourna le regard pour faire signe Ă son compagnon de me remercier. Un rire mâĂ©chappa lorsque lâoiseau sâapprocha de moi pour sautiller et gazouiller. Doucement j'approchais mon doigt de son bec et il vint picorer gentiment le bout de mon ongle. - Je suis heureuse de tâavoir apportĂ© mon aide ! Jasuhin resta silencieux quelques minutes et je me gardais bien dâinterrompre ses rĂ©flexions, jâen profitais pour jouer un peu avec le moineau. BientĂŽt le vieil homme se tourna vers moi, apparemment intriguĂ© par ma situation familiale. Sans le moindre malaise jâentrepris de lui rĂ©pondre. - Ma famille est Ă Val-NĂ©era en Alonna. Du moins mes enfants sây trouvent. Jâai entrepris ce voyage en compagnie de mon Ă©poux. Nos routes se sont sĂ©parĂ©s lorsque jâai pris celle menant au Tertre et que lui a poursuivit vers Erac. Il sây rendait pour faire quelques affaires. Mon sĂ©jour ici nâaurait pas du durer plus de quelques jours câest pour cette raison que Liliana et Dastan sont restĂ©s Ă Val-NĂ©era. Mais Ă©tant donnĂ© que mon voyage va ĂȘtre plus long et que je ne sais pas quand Hanegard prendra le chemin du retour, je pense les faire venir. Je nâaime pas ĂȘtre sĂ©parĂ© dâeux longtemps et je suis sĂ»re que ce voyage les enthousiasmera. Du moins si leur prĂ©sence ne vous gĂȘne pas. Je ne voudrais pas vous les imposer. » Si jâenvoyais une lettre tout de suite Ă Alonna, mes enfants seraient lĂ dâici une bonne semaine. Le temps nĂ©cessaire pour que je rĂšgle la raison de ma venue au Tertre et que nous discutions plus amplement de notre itinĂ©raire. Une semaine câĂ©tait tout Ă fait raisonnable et je ne pensais pas le retarder de trop dans son entreprise. - Je pense quâil faudrait une semaine pour les faire venir ici, cela vous convient-il ? » Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Ăge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Ăge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Lun 6 Mai 2013 - 851 Il hocha doucement la tĂȘte au fur et Ă mesure des explications de Jena. Il nây avait aucune histoire de violence ou de tension avec son conjoint qui aurait pu expliquer la sĂ©paration avec ses enfants. La raison Ă©tait beaucoup plus simple et finalement Ă©vidente. La jeune mĂšre ne voulait pas emmener ses enfants sur une route longue et pĂ©rilleuse et elle les avait laissĂ©s Ă la question de les emmener avec eux, Jasuhin resta silencieux un instant. Plongeant sa main dans sa barbe, ses pensĂ©es se troublĂšrent un instant, Ă lâĂ©vocation des enfants de la jeune femme. Il se demandait si la route serait sĂ»re pour un vieil homme, une jeune femme et ses enfants. Il relativisa rapidement ses craintes, se rassurant sur son statut, qui lui garantissait une certaine tranquillitĂ© sur la route, mais aussi sur les dons confĂ©rĂ©s par NĂ©era, en cas dâextrĂȘme nĂ©cessitĂ©. Enfin, il supposa que la jeune femme ne devait pas ĂȘtre venue seule mais accompagnĂ©e dâune petite troupe afin dâassurer sa sĂ©curitĂ©. Et puis, il aimait la prĂ©sence des enfants. Certes, elle lui rappelait son Ăąge, mais ils Ă©taient lâavenir créé par NĂ©era. Leur joie Ă©tait communicative et leur pensĂ©e encore pure et exempt de tout retira finalement la main de sa barbe et regarda de nouveau la jeune femme, un sourire sur la commissure de ses lĂšvres. - Non, vous ne mâimposez rien, Jena. Au contraire, cela me ferait trĂšs plaisir de connaĂźtre votre enfant et dâavoir un peu de jeunesse et de fougue autour de moi. Je ne suis pas si vieux, mais les affres du temps commencent Ă ronger mon corps. Il est donc toujours agrĂ©able de voir la jeunesse autour de moi. Elle me pour une semaine avant notre dĂ©part. Je ne suis pas Ă quelques jours prĂšs, vous savez. Je dois me plonger dans la lecture de quelques ouvrages dans les scriptoria de cette forteresse. Nul doute que la recherche puis la copie de certaines parties de ces derniers me prendra un certain temps. Si vous en avez lâenvie, je pourrais vous prĂ©senter quelques ouvrages durant cette semaine, pour tromper le temps. Nous pouvons aussi nous retrouver ici chaque soir, pour discuter et mettre au point le parcours retour vers le duchĂ© dâErac, si cela vous convient, bien entendu. »Les pandiculations du prĂȘtre soulignaient sa fatigue. La soirĂ©e Ă©tait bien avancĂ©e, comme le soulignait les chandelles rapetissant sur le gigantesque lustre. Alors quâil avait les bras levĂ©s, il entendit un lĂ©ger chant qui Ă©manait dâun des nombreux couloirs qui rejoignait la Grande Salle. Il se concentra quelques instants sur ce chant, avant de le reconnaĂźtre et de sourire. - Les moines sont en train de dĂ©buter les complies*. Voulez-vous vous joindre Ă moi, rejoindre les moines et prier, avant dâaller vous coucher ? »En attendant la rĂ©ponse de la jeune femme, le prĂȘtre sâĂ©tait levĂ© de la table. Il siffla doucement et Aile vint le rejoindre sur son Ă©paule. Le petit oiseau vint se pelotonner sur la base de son cou. Jasuhin en profita pour regarder de nouveau Jena. Il pensa Ă NĂ©era, cette petite fille espiĂšgle qui pouvait bien jouer des tours aux ĂȘtres vivants. Quel devait ĂȘtre le but de la rĂ©union de ces deux protagonistes ? Seule la DĂ©esse le savait.* Dans la liturgie des Heures, il sâagit de la derniĂšre priĂšre du soir, aprĂšs les VĂȘpres et avant les Matines. DerniĂšre Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 554, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Ăge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Ăge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Lun 6 Mai 2013 - 1126 [HRP J'espĂšre que le petit saut dans le temps ne te gĂȘnera pas ! Sinon n'hĂ©site pas Ă me le dire, j'Ă©diterais ]Acquiesçant Ă sa proposition de le rejoindre dans cette salle tous les soirs, je me levais Ă mon tour en souriant au Grand PrĂȘtre. Lui offrant mon bras, je marchais lentement avec lui pour rejoindre nos frĂšres dans leurs derniĂšres priĂšres de la jours sâĂ©coulĂšrent et je me ravissais Ă chaque fois de ce rendez-vous surprenant que jâavais chaque soir. Le vieil homme Ă©tait un puits de science, jâadorais lâĂ©couter me parler de ses recherches et des idĂ©es quâil avait pour notre voyage. La veille jâavais envoyĂ© une missive Ă Alonna pour quâon fasse venir mes enfants au Tertre le plus rapidement possible. Je voyais dĂ©jĂ le visage ravi de Dastan et la mine boudeuse de Liliana que la poussiĂšre des voyages horrifiĂ©e. Ce matin Malek apparut aux portes de la forteresse. Jena le rejoignit aussitĂŽt dans la grande salle oĂč se restaurait chaque jour les hommes qui lâavaient accompagnĂ©. - Dame Jena, votre Ă©poux mâa chargĂ© de vous informez quâil se joignait Ă lâexpĂ©dition menait par le Comte de Velteroc dans les Wandres. Ils sont partis par bateau le jour oĂč je lâai quittĂ©. Il ne sait pas quand ce voyage prendra fin, mais il vous enverra des nouvelles le plus frĂ©quemment possible. »Ma surprise Ă©tait totalement visible sur mon visage. VoilĂ une chose Ă laquelle je ne mâattendais pas venant dâHanegard. La perspective dâun voyage dans ses terres natales avaient dĂ» rĂ©ellement lâemballer pour quâil accepte de suivre le Comte de Velteroc. Je sentis un petit pincement dans ma poitrine en me disant quâil nâavait jamais voulu y retourner avant. Peut-ĂȘtre prĂ©fĂ©rait-il y aller sans moi. AprĂšs tout cette partie lĂ de sa vie ne me regardait pas et cela faisait longtemps que jâavais cessĂ© de ressentir une pointe de jalousie en pensant Ă sa premiĂšre Ă©pouse⊠A part peut-ĂȘtre en ce moment. Remerciant Malek jâĂ©tais retournĂ©e dans la citadelle et avait mis encore plus de cĆur Ă lâouvrage pour ne pas penser aux dangers quâil courait. Le mal de mer en premier, ou une rencontre sanglante avec les clans de cette rĂ©gion⊠Pestant je me prie Ă sourire en lâimaginant vomir tripes et boyaux par-dessus le bastingage. Bien fait pour lui ! Finalement, câĂ©tait une excellente chose que je fasse venir les enfants Ă Sainte jours avaient dĂ©filĂ©s avec lenteur. Je mâoccupais en farfouillant avec Jasuhin dans la bibliothĂšque pleine de manuscrit et de parchemin. Jâallais discuter chaque jour quelques heures avec les hommes dâHanegard, leur rapportant mes projets pour quâils puissent se prĂ©parer eux aussi au voyage qui nous attendait. En fait je trĂ©pignais dâimpatience en attendant mes enfants. Cela faisait une semaine passĂ©e et je ne pouvais empĂȘcher mon instinct de mĂšre de sâinquiĂ©ter. Sâil leur Ă©tait arrivĂ© quoi que ce soit, je pense que je ne mâen serais jamais remise, et Hanegard ne me lâaurait probablement jamais pardonnĂ©. Comme chaque soir je rejoignis Jasuhin dans la Grande Salle. Le repas avait Ă©tĂ© servi et le vieil homme mangeait en bout de table en lançant de temps en temps de la mie de pain Ă Aile. Il avait lâair moins fatiguĂ© quâĂ son arrivĂ©e. Les quelques jours passaient au Tertre semblaient lui avoir fait le plus grand bien. Mâinstallant prĂšs de lui, je fis un effort pour mettre mon inquiĂ©tude de cĂŽtĂ© et pour penser Ă autre chose. - Bonsoir Jasuhin. Jâai vu les derniers dĂ©tails de notre voyage avec KaĂŻn aujourdâhui. Ils se tiendront prĂšs dĂšs que nous souhaiterons partir. »Ma voix dĂ©railla lĂ©gĂšrement sur la fin de la phrase. Je mâen voulais de retarder le vieil homme dans ses projets, il ne devait pas avoir que ça Ă faire. Ce fut Aile qui me remonta le moral en sautillant sur la table vers moi pour me picorer le bout de lâongle affectueusement. Un sourire Ă©tira mes lĂšvres et tout dâun coup le moineau sâenvola en gazouillant pour se poser sur lâĂ©paule de Jasuhin. Quâest-ce qui avait bien pu lâeffrayer ? Haussant un sourcil surprise, je sentis au mĂȘme moment quâon tirait sur ma robe. Lorsque je me tournais lĂ©gĂšrement en arriĂšre, je crus que mon cĆur allait exploser de bonheur lorsque je vis la bouille de mon fils me regarder avec ses lĂšvres tremblotantes. Il semblait sur le point de fondre en larme mais faisait tous les efforts du monde pour ne pas craquer. Je levais les yeux vers la porte et vit KaĂŻn debout dans lâentrĂ©e qui me fit un salut de la tĂȘte avant de tourner les talons. Ma fille dĂ©boula quelques secondes aprĂšs en rĂ©clamant elle aussi mon attention. Prenant Dastan sur mes genoux, je fis signe Ă Liliana de sâinstaller sur le banc entre Jasuhin et avoir plaquĂ© des dizaines de baisers sur chacune de leur joue, je me tournais vers le Grand PrĂȘtre complĂštement aux anges. - Je vous prĂ©sente ma fille Liliana et mon fils Dastan. Dites bonjour Ă Jasuhin. » Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Ăge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Ăge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 7 Mai 2013 - 752 Les priĂšres nâĂ©taient pas terminĂ©es quand lâĂ©trange couple sâĂ©clipsa de la salle de priĂšre. FatiguĂ© mais ravi de sa rencontre, Jasuhin raccompagna sa nouvelle amie jusquâĂ ses appartements. Il rencontra alors la garde rapprochĂ©e de la jeune femme. Une rapide prĂ©sentation aux hommes dâHanegard, une bonne nuit souhaitĂ©e sous la protection de NĂ©era et la promesse de se revoir le lendemain soir. Puis, le vieil homme regagna la Grande Salle. De lĂ , il regagna les moines en train de psalmodier des chants pour implorer lâaide et la protection de NĂ©era. Il joignit sa voix au leur. Il voulait remercier NĂ©era de la prĂ©cieuse et extraordinaire rencontre quâil venait de faire.[...] - Vous savez, nous ne sommes plus guĂšre nombreux Ă cette tĂąche. Nous recopions moi et quelques frĂšres copistes les textes les plus dĂ©gradĂ©s, mais la tĂąche est dĂ©sormais trop grande pour nous dorĂ©navant. Nos prĂ©dĂ©cesseurs ont laissĂ© tellement dâouvrages ... Bref, venez, vous verrez par vous-mĂȘme. »Jasuhin acquiesça et suivit le frĂšre copiste Ă travers son domaine. De nombreux chevalets Ă©taient alignĂ©s prĂšs des larges fenĂȘtres creusĂ©s dans la pierre. Quelques Ă©critoires Ă©taient disposĂ©es Ă proximitĂ©. Aile sautilla sur lâun dâentre eux. Il laissa ses empreintes de pattes sur la poussiĂšre qui ne cessait de sâaccumuler. Cependant, malgrĂ© lâĂ©tat de vieillesse apparent, lâendroit Ă©tait encore bien entretenu et sur quelques tables, on constatait que les moines continuaient leur tĂąche, inlassablement. Jasuhin se pencha sur un des chevalets et admira une superbe enluminure. La lettre N sâĂ©tendait sur prĂšs de la moitiĂ© de la page. A lâintĂ©rieur de la lettre, de vĂ©ritables scĂšnes de la vie quotidienne, encadrĂ©e par les moines du Tertre. Un travail de patience et de longue haleine. Le grincement dâune porte le tira de son observation. Le frĂšre copiste nâavait pas remarquĂ© lâarrĂȘt de Jasuhin. Il continuait de parler en regardant droit devant lui. - Vous trouverez ce que vous cherchez devant vous. Attendez, je vais faire un peu de lumiĂšre, pour que vous puissiez voir. »Le frĂšre ferma les yeux, rĂ©cita une priĂšre et sa main irradia lĂ©gĂšrement. La lueur Ă©tait cependant suffisante pour se guider dans la piĂšce et atteindre lâĂ©norme vantail qui cachait la fenĂȘtre. Il empĂȘche lâhumiditĂ© et la lumiĂšre de passer, afin de prĂ©server les ouvrages les plus vieux. - Que cherchez-vous comme ouvrage dĂ©jĂ ?- Des tĂ©moignages sur la fondation du Tertre ; et puis, quelques ouvrages plus prĂ©cis sur les dons donnĂ©s par le DĂ©esse. Notamment sur la Foudre. »[...]Les journĂ©es passĂšrent rapidement. Entre les recherches de Jasuhin Ă la bibliothĂšque, les sĂ©ances de priĂšres, ses soirĂ©es avec Jena ... Bref, le vieux prĂȘtre avait passĂ© une semaine des plus intĂ©ressantes. Il avait Ă©galement eu le temps de se reposer et de reprendre des forces. La prĂ©sence de la jeune femme, jeune et intelligente, le rĂ©gĂ©nĂ©rait et le rassurait sur ses choix. Alors quâil Ă©tait attablĂ© Ă un bout dâune des gigantesques tables de la Grande Salle, en train de manger un ragoĂ»t de lapin, Aile piailla et montra des signes dâagitation. Le prĂȘtre tourna la tĂȘte et accueillit la jeune femme avec un sourire. Alors quâil lui fit signe de sâasseoir et signala Ă un moine de lui amener une autre assiette, tout sâenchaĂźna trĂšs sentit dans la voix de la jeune femme une certaine apprĂ©hension, une gĂȘne mĂȘme. Bien quâils en aient parlĂ© plusieurs fois, Jasuhin sentait que Jena sâen voulait de retarder tant son dĂ©part. Le prĂȘtre avait beau lui expliquer quâil nâĂ©tait pas pressĂ©, elle ne cessait de lui dire quâelle Ă©tait dĂ©solĂ©e de lui imposer cette attente. Le prĂȘtre se doutait Ă©galement quâelle Ă©tait tendue. Ces enfants nâĂ©taient pas encore arrivĂ©s, et ces nerfs Ă©taient mis Ă rude Ă©preuve. Aile remplaça la parole de Jasuhin par des gestes prĂ©cis et attendrissant. Le petit moineau vint sâapprocher de la main de Jena et lui picorer lâongle. Un geste dâaffection qui montrait que lâoiseau considĂ©rait cette femme comme une amie proche. Toutefois, la rĂ©action subite du moineau interrogea Jasuhin. En levant la tĂȘte, il comprit pourquoi. Un tout jeune garçon sâĂ©tait faufilĂ© dans le dos de Jena et lui tenait le bas de sa robe. Le regard de Jena trahissait ses Ă©motions mais Ă©galement sa filiation. Elle avait parlĂ© de sa ressemblance avec ses enfants Ă Jasuhin, mais le prĂȘtre nâimaginait pas quâelle Ă©tait telle. Il sourit Ă la scĂšne dâĂ©motion qui se dĂ©roulait devant ses yeux. Il ferma les yeux une seconde et pria NĂ©era pour que cette famille soit Ă©pargnĂ©e par les malheurs de la vie. En les rouvrant, une petite fille sâĂ©tait jointe Ă la partie endiablĂ©e de baisers Ă©changĂ©s entre la mĂšre et ses enfants. Aile sâĂ©tait repliĂ©e sur un coin de table, tout proche de son maĂźtre. Il piailla en regardant son maĂźtre, qui lui caressa la tĂȘte et lui fit un clin dâoeil. La voix de Jena avait changĂ©. On sentait quâelle Ă©tait heureuse et rassurĂ©e dâavoir retrouvĂ© le fruit de ses entrailles. Elle les prĂ©senta au prĂȘtre, et les enfants esquissĂšrent un timide bonjour Ă ce personnage encore inconnu dâeux. Jasuhin dĂ©voila un sourire entre sa barbe et leur rĂ©pondit dâun ton doux et tranquille. Bonjour Liliana, bonjour Dastan. Je suis enchantĂ© de faire votre connaissance. Votre mĂšre mâa beaucoup parlĂ© de vous, vous savez. Vous lui ressemblez beaucoup dâailleurs. Laissez moi vous prĂ©senter un de mes plus fidĂšles siffla et Aile vint se poser sur sa main gauche. Il se nomme Aile, et câest un moineau qui mâaccompagne depuis de nombreuses annĂ©es. Aile, dit leur bonjour. Le moineau sautilla jusquâau bord de la main de Jasuhin. Il pencha sa tĂȘte, puis piailla plusieurs fois en direction des enfants. Lâoiseau semblait rassurĂ© et ne craignait plus la prĂ©sence de ces nouveaux voulez lui donner Ă manger. Tenez, prenez un peu de mie de pain et donnez lui, vous verrez. Tandis que les enfants amadouaient lâoiseau, Jasuhin fit signe Ă un moine dâamener deux assiettes de plus pour les enfants. Vous devez avoir faim aprĂšs une telle route. Venez vous asseoir entre nous deux, vous nous raconterez comment sâest dĂ©roulĂ© votre sĂ©jour, et puis, nous vous dirons pourquoi vous ĂȘtes venus ici. »Le regard bienveillant et le sourire malicieux du prĂȘtre invitait Ă la confiance. Les enfants sâasseyaient entre les deux adultes, sous le regard maternel de leur Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 554, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Ăge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Ăge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 7 Mai 2013 - 1355 Mon fils refusa catĂ©goriquement de quitter mes genoux, en revanche il voulut lui aussi jouer au jeu de donner Ă manger au moineau ». Liliana et lui se regardaient en riant chaque fois quâun morceau de mie disparaissait dans le bec dâAile. La fillette attrapa la petite main de son frĂšre et lui fit un grand sourire tandis que Dastan se laissait tomber en arriĂšre contre ma poitrine. - Il a pas arrĂȘtĂ© de pleurer depuis que Papa et toi vous ĂȘtes partis. » - Câest pas vrai » - Si câest vrai ! » - Non câest pas vrai ! » - Moi aussi jâai pleurĂ©, sauf depuis quâon est partit de la maison. » - Il est oĂč Papa ? Veux voir Papa aussi. » Par NĂ©era quâils mâavaient manquĂ©s ! Jâadressais un sourire amusĂ© Ă Jasuhin en espĂ©rant que leur chahut ne le dĂ©rangeait pas trop. Il mâavait dĂ©jĂ confiĂ© quâil adorait la prĂ©sence des enfants, et bien que les miens soient relativement sages, il fallait reconnaĂźtre quâils pouvaient ĂȘtre Ă©puisants par moment. Tandis quâun moine dĂ©posait deux nouvelles assiettes devant eux, jâentendis ravie ma fille le remercier avec un grand sourire. Et bien voilĂ , elle Ă©tait capable de se montrer pleine de bonnes maniĂšres quand elle le voulait. Attirant sa petite tĂȘte vers moi je dĂ©posais un baiser dans ses cheveux en souriant. Dastan posa sa main sur mon menton pour attirer mon attention et il me demanda avec sa petite lĂšvre tremblotante oĂč Ă©tait son pĂšre. Bonne question chĂ©ri ! - Papa est en voyage, chĂ©ri. Mais nous aussi on va voyager. Jasuhin a acceptĂ© quâon lâaccompagne. Tu verras se sera amusant ! Maintenant mange un peu. »Le petit garçon sembla sur le point de fondre en larmes quand je lui annonçais que son pĂšre nâĂ©tait pas lĂ . A vrai dire moi aussi jâavais envie de pleurer. Mais pas devant les enfants ! Liliana mangeait avec appĂ©tit tout en gavant le pauvre moineau. Mon sourire sâĂ©tira et je me tournais vers le Grand PrĂȘtre. - Puisque nous sommes tous lĂ , nous pourrons partir dĂšs que vous le voudrez Jasuhin. Avez-vous trouvĂ© ce que vous cherchiez en venant au Tertre ? » Le vieil homme mâavait expliquĂ© rapidement ses recherches sur le Tertre et jâespĂ©rais sincĂšrement quâil avait trouvĂ© les rĂ©ponses Ă ses questions pendant la semaine qui venait de sâĂ©couler. Je passais la main dans les cheveux bruns de mon fils en le regardant sâappliquer Ă manger. Toute mon angoisse sâĂ©tait envolĂ©e en les voyant arriver. Maintenant je pouvais mâatteler pleinement Ă cette mission que jâavais acceptĂ© de partager avec Jasuhin. Eux avec moi je me sentais plus forte. - Au fait, nous avons longuement parlĂ© ce voyage mais quel est votre premier objectif ? » Je ne lâavais jamais trop interrogĂ©e sur ses plans, aprĂšs tout, les personnes de son Ăąge et de son statut aiment souvent faire des mystĂšres. Jasuhin ne devait pas ĂȘtre bien diffĂ©rent ! Cependant je mâinterrogeais tout de mĂȘme sur la premiĂšre Ă©tape de son plan. Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Ăge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Ăge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Ven 10 Mai 2013 - 847 - Oui, je crois. Jâai du chercher dans des ouvrages dont la rĂ©daction doit remonter Ă la naissance de mon arriĂšre grand-pĂšre, mais jâai finalement trouvĂ© quelques informations sur des sorts liĂ©s Ă la maĂźtrise de la foudre. Jâai eu lâautorisation express du responsable de la bibliothĂšque pour recopier ces donnĂ©es, mais ces derniĂšres sont encore lacunaires ... Je vais avoir encore de belles heures de rĂ©flexion devant moi. »Il regarda les enfants qui terminait de finir leurs assiettes. La route devait les avoir affamĂ©s vu la vitesse Ă laquelle ils avaient engloutis le plat principal, une poule au pot accompagnĂ© de lĂ©gumes divers. Aile sâĂ©tait familiarisĂ©e avec les nouveaux venus, et encore un peu plus, le moineau deviendrait une vĂ©ritable petite boule de plume, toute ronde. Jasuhin sourit en voyant le moineau qui commençait Ă dĂ©daigner les miettes de mie que lui lançaient Liliana et Dastan. De sa voix enjouĂ©e, il prĂ©vint les enfants. - Doucement les enfants, vous allez me faire exploser Aile si vous continuez ainsi ! Elle a un tout petit estomac, et je crois que vous lâavez rassasiĂ© pour la soirĂ©e. Aile, si tu remerciais ces gentils enfants ? »Le moineau tourna la tĂȘte vers Jasuhin, cligna des yeux, avant de se diriger en sautillant vers les assiettes vides des enfants. Il piailla plusieurs fois, tout en baissant sa petite tĂȘte dans son plumage. Puis, elle vint picoter lĂ©gĂšrement le bout dâongle de Liliana. Le moineau attendait la rĂ©action de la jeune fille et de son frĂšre. - Je crois que jâai terminĂ© ce que je devais faire ici. Et vous, Jena ? »Pensif, il regarda les enfants quelques secondes avant de sourire. - Je nâai pas rencontrĂ© la PĂšlerine, mais jâai rencontrĂ© une personne tout aussi formidable et importante. NĂ©era voulait que je vous rencontre, vous et vos enfants. Peut-ĂȘtre que mes pas feront que je croiserais de nouveau lâancienne gardienne dans un autre lieu, un autre temps. Bref, je mâĂ©gare. Pour notre voyage ... »Il nâeut pas le temps de commencer sa phrase, un moine venant lâinterrompre pour dĂ©barrasser les assiettes. Il demanda si la petite troupe dĂ©sirait un dessert, notamment pour les enfants. Une tarte aux pommes et une autre aux abricots furent alors amenĂ©es sur la table. Tandis que Jasuhin les dĂ©coupait, les enfants se chamaillaient pour savoir quelle tarte il prendrait. Jasuhin attendit patiemment que leur mĂšre les dĂ©partage, avant de les servir. Il se prit pour lui-mĂȘme une part de tarte Ă lâabricot. Il commença Ă la dĂ©guster, et se rendit compte de son aciditĂ©. Il fit une lĂ©gĂšre grimace mais termina tout de mĂȘme son assiette. Apparemment, la mimique de son visage devait ĂȘtre ridicule, au vu des pouffements de rire des deux enfants Ă son Ă©gard. Il sourit et reprit ses propos. - Comme nous sommes bien au Nord de la pĂ©ninsule, je ne souhaite pas nous aventurer avec vos enfants plus haut. La rĂ©gion est encore instable et je ne souhaite pas vous faire courir le moindre risque. Je pensais me diriger donc vers le Sud, et gagner les terres de la baronnie dâOlyssea. Nous pourrions y faire un court sĂ©jour, afin de rencontrer les Ă©lites locales, mais Ă©galement les grands prĂȘtres locaux. Puis, Ă partir dâOlyssea, je souhaitais gagner les terres du duchĂ© dâErac. Nous gagnerions Mons, NĂ©ris, puis Ancennis. Ici, nous pourrions rencontrer le grand prĂȘtre responsable du temple de Primeprestre. Je lâai dĂ©jĂ rencontrĂ© et jâaimerai voir sâil peut soutenir mon projet. Par la suite, nous gagnerons les terres de Hautval, avant de faire le tour des Monts Corbeaux et redescendre vers la plaine dâErac. Nous sĂ©journerons dans mon ancienne prĂȘtrise, avant de gagner la nouvelle, en prenant notre temps et sâen trop forcer les montures et les hommes, je pense que le tout est rĂ©alisable en moins de trois semaines. Quâen pensez-vous ? »DerniĂšre Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 555, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Ăge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Ăge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Lun 13 Mai 2013 - 1103 CâĂ©tait toujours un rĂ©gal dâĂ©couter Jasuhin, mĂȘme les enfants semblaient captivĂ©s. Lorsquâil dĂ©clara quâil nâavait plus rien Ă faire au Tertre, je lui adressais un sourire qui voulait dire moi non plus ». Il Ă©voqua lâancienne gardienne et un instant je pensais Ă ma rencontre avec elle. Non, moi non plus je nâavais plus rien Ă faire au Tertre, jâavais envoyĂ© une missive au Grand PrĂȘtre Ă Alonna pour lui raconter mon entretien avec elle et pour lui parler du projet de Jasuhin que jâentendais aider. Lorsque le vieil homme parla dâune personne importante quâil avait rencontrĂ©e ici, je le fixais en lâinterrogeant du regard. VoilĂ une chose quâil mâavait cachĂ©e lors de nos entretiens, et finalement je sentis mes joues sâembrasaient lorsque je compris quâil parlait de moi. Je ne mâĂ©tais jamais vue comme une personne importante, je nâavais jamais oubliĂ© mes annĂ©es de servitude auprĂšs de Dame Camelia, ni de la petite maison que jâavais habitĂ© avec mes parents. Si jâavais un jour atteint un rang supĂ©rieur, câĂ©tait seulement parce que jâĂ©tais tombĂ©e amoureuse de mon Ă©poux. Jâavais connu les largesses dâune vie Ă lâabri du besoin, jâavais connu le faste des Cours de la PĂ©ninsule, les belles parures, les beaux bijoux⊠Mais je nâavais jamais Ă©tĂ© aussi heureuse que le jour oĂč Hanegard mâavait annoncĂ© son intention dâabdiquer. Jâavais su Ă cet instant que je lâaurais enfin pour moi tout entier, que je ne le partagerais plus avec une baronnie⊠Bon, Ă lâheure actuelle il Ă©tait sur un bateau et ne comptait pas revenir avant des mois⊠et en compagnie dâun ComteâŠ. mon attention vers Jasuhin, je le regardais dĂ©couper les deux tartes devant mes enfants salivant dâenvie. Alors quâils se disputaient pour savoir laquelle ils prendraient, je tranchais en leur disant que Dastan prendrait celle aux pommes et Liliana celle Ă lâabricot. Une fois les parts dans lâassiette, je recoupais en deux chacune dâelle et dĂ©posais une moitiĂ© de chaque dans leurs assiettes. Ma fille me fit un grand sourire, ravie de pouvoir goĂ»ter des deux tartes. Sauf que voilĂ âŠ. La grimace de Jasuhin les fit rire et aussitĂŽt ils voulurent eux aussi mangĂ© de la tarte aux abricots pour se regarder grimacer⊠Je dois reconnaĂźtre que câĂ©tait trĂšs amusant ! Jasuhin retrouva son sĂ©rieux et me dĂ©tailla le plan de notre voyage. Olyssea, Erac, Mons , NĂ©ris, Ancenis, Hautval, Ă nouveau Erac et enfin Berthold⊠La balade sâannonçait longueâŠJe manquais de mâĂ©touffer avec ma gorge dâeau fraĂźche lorsque le vieil homme mâexpliqua quâen trois semaines cela devrait ĂȘtre rĂ©glĂ© ! Trois semaines ? Pour faire toutes ses villes ? Oui cela aurait Ă©tĂ© possible sâils avaient tenus le rythme rĂ©gulier de cavaliers expĂ©rimentĂ©s mais sans vouloir vexer mon supĂ©rieur, je doutais quâil puisse tenir une journĂ©e Ă un tel rythme. Idem pour mes enfants. - Trois semaines⊠cela me semble bien peu pour rendre visite Ă toutes ses personnes. Il ne faut pas oublier quâon peut nous faire patienter plusieurs avant dâaccepter une entrevue. MĂȘme en tant quâancienne Baronne je nâai pas le pouvoir de nous ouvrir les portes en grand dĂšs notre arrivĂ©e. Il faudra patienter peut-ĂȘtre un jour ou deux dans chaque auberge. Et puis ne vous vexez pas Jasuhin, mais pour faire ce trajet en trois semaines il faudrait cravacher sĂ©vĂšre, nous arrĂȘter quâune journĂ©e maximum et dormir Ă la belle Ă©toile trop souvent. Pourriez-vous tenir un tel rythme ? En tout cas, eux jâen doute. »Je caressais doucement les cheveux de Dastant qui terminait sa tarte. AprĂšs la derniĂšre bouchĂ©e il se laissa tomber en arriĂšre pour sâappuyer contre moi. Cet enfant Ă©tait insatiable de cĂąlins, jâavais toujours pensĂ© que câĂ©tait Ă cause de la violence de son accouchement quâil cherchait constamment Ă ĂȘtre en contact avec son pĂšre ou moi. Le berçant doucement, je repris un ton plus bas en espĂ©rant quâil sâendormait sans trop faire dâhistoire. - En journĂ©e nous nâavancerons pas rapidement, et le soir je prĂ©fĂšrerais Ă©viter de dormir dehors. Les nuits vont en se rafraichissant et je veux les savoir dans un lit, au chaud. Je pense quâon peut plutĂŽt partir sur quatre semaines pleines en sachant quâon pourrait dĂ©passer ce dĂ©lai. AprĂšs tout NĂ©era ne souhaite sĂ»rement pas nous tuer Ă la tĂąche nâest-ce pas ?! Sa volontĂ© sera accomplie mĂȘme si nous prenons une semaine de plus ! Et ne vous faites aucun souci pour les frais de notre voyage. Ăa aussi câest lâun des avantages dâavoir Ă©tĂ© Baronne ! » Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Ăge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Ăge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 21 Mai 2013 - 644 Il sourit Ă la tĂȘte grimaçante des enfants qui mangeaient eux aussi une part de la tarte Ă lâabricot. Jasuhin eut du mal Ă dĂ©cider lequel des deux faisaient la pire grimace. Câest sur ses rires que Jena interpella Jasuhin sur le futur voyage du petit groupe. Si la jeune femme semblait dâaccord sur le futur itinĂ©raire, elle se montra rĂ©ticente sur le temps de parcours estimĂ© par le prĂȘtre. Il est vrai quâil Ă©tait ambitieux et il se rendit compte quâil nâavait pas pris en compte lâeffort important pour les deux enfants de Jena. La mĂšre jeta de nouveau un coup dâĆil sur sa progĂ©niture avant de reprendre. Elle avait raison, dâautant plus que Jasuhin nâĂ©tait pas pressĂ© par le temps. Du moins pour lâinstant. La DĂ©esse Ă©tait partout de toute façon, et elle accompagnait les pas de chacun de ses jeta un nouveau regard sur la mĂšre et ses enfants. Une triste pensĂ©e lui traversa lâesprit. Il nâavait pas connu cette joie si intense dâĂȘtre parent. Beaucoup de difficultĂ©s mais tellement de bonheur offert au quotidien. Il se souvenait des couples quâil avait pu aider Ă enfanter dans le passĂ©, de lâassistance quâavait offert la DĂ©esse Ă certains hommes et certaines femmes. Lui, il ne connaĂźtrait jamais cette chance. Pas que lâordre des Cinq lui interdisait. Mais il sâĂ©tait jurĂ© Ă lui mĂȘme de se donner corps et Ăąme Ă la DĂ©esse. Et une compagne et un enfant aurait difficilement trouvĂ© sa place dans son quotidien. Il secoua la tĂȘte, se rendant compte que Jena venait de terminer. Il hĂ©sita quelques secondes, tentant de se souvenir de ce quâelle venait de dire. - Vous avez raison, Jena, jâai fait des calculs qui sont bien trop ambitieux. Et pour vos enfants, et peut-ĂȘtre pour moi. Nous prendrons notre temps. Je ne suis nullement pressĂ©. J'ai laissĂ© quelques amis sur place, pour commencer le projet du monastĂšre ⊠Et la DĂ©esse ne les aura pas fait disparaĂźtre d'ici lĂ ! »Il sourit aux enfants qui commençaient Ă montrer des signes de fatigue. Le voyage combinĂ© aux retrouvailles de leur mĂšre les avait Ă©puisĂ©s. Tandis quâil baillait, Jasuhin les dĂ©signa dâun signe de tĂȘte bienveillant. - Ils mâont lâair dâĂȘtre Ă©puisĂ© par toutes ces pĂ©ripĂ©ties. Un sommeil rĂ©parateur en compagnie de leur mĂšre leur fera le plus grand bien. Venez, approchez les enfants, et vous aussi Jena. Je vais vous bĂ©nir pour faciliter votre repos. En espĂ©rant quâil soit propice aux songes rĂ©confortants et rĂ©parateurs. »Jasuhin tendit ses deux mains vers les enfants et Jena, et psalmodia dâune douce voix une priĂšre pour inciter la DĂ©esse Ă leur accorder le repos. Il se concentra en fermant les yeux, sa respiration se fit rĂ©guliĂšre et il sentit la douce Ă©nergie de la DĂ©esse coulait en lui. Aile vint rejoindre son Ă©paule, augmentant ainsi le pouvoir magique. Il fit lĂ©gĂšrement briller ses mains dâune chaleur rĂ©confortante, rouvrit les yeux et bĂ©nit les enfants. Si Liliana avait hĂ©ritĂ© de sa main vierge, Dastan lui avait en face de lui sa main noire et brulĂ©e. Il se laissa tout de mĂȘme faire, avec une moue de rĂ©ticence et de curiositĂ©. Jasuhin vit la perplexitĂ© du jeune garçon. - Aucune inquiĂštude Ă avoir les enfants. NĂ©era accompagnera vos songes cette nuit, afin quâil soit doux et rĂ©confortant. Quand Ă cette main ... Elle tâintrigue, nâest-ce-pas Dastan ? Elle est le tĂ©moin dâune longue histoire. Une histoire trop longue pour ĂȘtre contĂ©e ce soir en tout cas. Mais demain, je vous raconterai son origine. En attendant, allez-vous coucher. Vous en avez bien besoin. »Joignant le geste Ă la parole, Jasuhin se leva et raccompagna Jena jusquâĂ la porte de la salle. Il lui proposa de partir demain matin, en dĂ©but de matinĂ©e. Pas trop tĂŽt pour que les enfants puissent ĂȘtre bien rĂ©veillĂ©s et frais pour la journĂ©e de route. Il remercia Jena pour son implication, puis la regarda partir avec ses enfants. Jasuhin gagna la salle de priĂšre, et joignit sa voix Ă celle des autres moines. Il avait commencĂ© Ă sympathiser avec quelques uns, notamment un vieux moine Ă la panse bedonnante. Il Ă©changea quelques mots avec lui, avant de tourner sa voix, ses yeux et son esprit vers NĂ©era. [...]Il se tourna vers lâimposante muraille une derniĂšre fois. Lâhiver nâĂ©tait pas loin. Une brume entourait le Tertre, lui donnant un air lugubre. Elle semblait surgir du nĂ©ant, tel un phare guidant les pas des Hommes Ă travers lâHistoire. Un rire le tira de sa contemplation. Les enfants jouaient avec Aile. Il tentait dâattraper le petit moineau, mais il se montrait trop agile pour les deux paires de mains des enfants. Un sourire sur les lĂšvres, il se dĂ©tourna du chĂąteau, et gagna dâun pas rapide le groupe qui sâĂ©loignait dans le brouillard matinal.=> VERS LA BARONNIE D'OLYSSEA Contenu sponsorisĂ©Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Page 1 sur 1 Sujets similaires» Le roi sous la montagne ou le Gormrik sous le Kazaz» [Autel] Prieres silencieuses» Entre priĂšres et souvenirs Solange & Aurel» LĂ oĂč nos priĂšres se croisent. Hyriel et Kelendil [TERMINE]» [Missive] Du Grand-Sud au Grand-NordPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumMiradelphia PĂNINSULE Marquisat de Sainte Berthilde Marquisat de Sainte BerthildeSauter vers Cest bon pour le moral, C'est bon, bon, c'est bon bon, C'est bon, bon, c'est bon bon. Roulez, roulez, Dansez, danser, Roulez, roulez, Dansez, dansez Roulez, roulez dâun accord de licence de paroles de chansons avec la SociĂ©tĂ© des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM) SĂ©lection des chansons du moment . Oboy - Avec toi. PNL - Onizuka. Niska -
Les Ă©tudes et les sondages se multiplient pour dĂ©coder et comprendre le comportement des consommateurs et d lâinfluence de la publicitĂ© dans lâacte dâachat. Il est Ă©vident quâelle joue un rĂŽle crucial car la publicitĂ© ne cesse dâĂȘtre omniprĂ©sente sur tous les mĂ©dias et utiliser les rĂ©seaux sociaux pour mieux conquĂ©rir le client et que lâon voit selon les messages les consommateurs se prĂ©cipiter pour acheter les produits mis en exergue. Certes le message devra ĂȘtre pertinent. En tant quâentreprise, vous faites de la publicitĂ© pour vendre vos produits et/ou services. Cela dans le but dâexercer un impact sur les consommateurs et de les inciter Ă consommer. Mais quelle est la vĂ©ritable nature de lâinfluence de la publicitĂ© sur les consommateurs ? La publicitĂ© se prĂ©sente comme une forme de communication. Elle cherche Ă attirer lâattention dâune cible dĂ©finie au prĂ©alable. Son but est clairement incitatif et vise Ă adopter un comportement souhaitĂ©, par exemple, lâachat dâun produit ou dâun service, Pour lâentreprise, il sâagit donc de lâensemble des actions commerciales ou industrielles afin de faire connaĂźtre du public ses produits et/ou services et dâen promouvoir la vente. Son objectif est donc dâinfluencer le consommateur pour le pousser Ă lâacte dâachat. Des objectifs publicitaires dĂ©terminĂ©s Câest le besoin qui reste toutefois Ă lâorigine de la majoritĂ© des actes dâachats. Le processus dâachats liĂ© Ă celui-ci engage une certaine part de rationalitĂ©. Les consommateurs qui vont acheter un produit ou un service nâexprime toutefois pas nĂ©cessairement de besoin envers celui-ci Ă la base. Un des rĂŽles de la publicitĂ© est de susciter le dĂ©sir. Des personnes qui nâauraient pas lâutilitĂ© dâun produit ou service au dĂ©part sont ainsi amenĂ©es Ă avoir lâimpression quâils auraient intĂ©rĂȘt Ă le possĂ©der. La publicitĂ© crĂ©e ce sentiment par lâenvie. Câest de lĂ que va, dans certains cas, Ă©merger chez ce consommateur lâacte dâachat. En termes de communication, la publicitĂ© a pour objectif de dĂ©livrer un message construit de maniĂšre spĂ©cifique. Ce message doit ĂȘtre clair, synthĂ©tique et argumentĂ© en vue de convaincre le public auquel il sâadresse. Surtout, il est primordial que ce message soit intelligible, câest-Ă -dire quâil soit comprĂ©hensible afin quâil soit compris par un maximum de personnes. La communication publicitaire a pour objectif une action psychologique pour engendrer une action Ă©conomique favorable de la part du public visĂ©, reprĂ©sentĂ©e ici par une action dâachats. Des Ă©tudes dĂ©montrent que la publicitĂ©, aprĂšs 4 visualisations, pour ce qui est de la mĂ©moire explicite, fait retenir chez ses tĂ©lĂ©spectateurs 50% des Ă©lĂ©ments dans la semaine qui suit, et 30% dans les deux mois suivants. Concernant lâaspect visuel comme câest notamment le cas pour les logos des marques, vus plusieurs fois, ils sont dâautant plus facilement reconnaissables pour le public cible. Plus un logo se montre original, plus il aura de chance dâĂȘtre plus identifiĂ© rapidement, retenu, et contribue ainsi au rapprochement avec le consommateur. Cela constitue un vĂ©ritable moyen de fidĂ©liser le consommateur plus tĂŽt. Un sentiment dâappartenance La publicitĂ© promeut des marques et offre au consommateur la possibilitĂ© dâappartenir Ă un certain groupe social. Par exemple, lâinfluence des marques vestimentaires connaĂźt un fort impact chez les jeunes, notamment chez les adolescents. Ces derniers voient en cela un moyen dâidentification, dâacceptation et dâappartenance Ă un certain groupe social. Ils constituent une cible trĂšs prisĂ©e des marques car ils ne se dĂ©tachent pas de la sociĂ©tĂ© de consommation, du moins dans la plupart des cas. Il en est de mĂȘme pour ce qui concerne le domaine alimentaire oĂč lâon peut identifier des normes et habitudes alimentaires chez les consommateurs. La publicitĂ© dans le domaine alimentaire Les publicitĂ©s alimentaires se placent comme les principales publicitĂ©s. Ce sont t elles qui influencent le plus le consommateur. La moitiĂ© des publicitĂ©s concernent un produit de nature comestible. Dans une logique concurrentielle, elles se veulent toujours plus appĂ©tissantes les unes que les autres. De plus en plus attirantes, et souvent glissĂ©es entre les films, elles se montrent trĂšs persuasives quand il sâagit dâinciter Ă lâachat. Lâalcool est aussi trĂšs vu par les jeunes au travers de publicitĂ©s, et, encore une fois, notamment par les adolescents. Incitant Ă boire de lâalcool, la publicitĂ© peut alors dĂ©voiler des aspects nĂ©gatifs et dĂ©tient un cĂŽtĂ© dangereux car elle peut se rĂ©vĂ©ler nĂ©faste pour la santĂ©. La publicitĂ© peut en effet inciter Ă consommer les mauvais » produits. La publicitĂ© dans le domaine du matĂ©riel AprĂšs le domaine alimentaire, sâen suit le domaine matĂ©riel, trĂšs prĂ©sent dans la publicitĂ©. Il sâagit de la deuxiĂšme catĂ©gorie de publicitĂ© la plus diffusĂ©e Ă la tĂ©lĂ©vision, radio, journaux, ⊠Le jeu de la concurrence en ressort trĂšs clairement. Chaque marque a pour but de vendre son produit et va miser sur lâaspect qualitatif ou peu onĂ©reux. Et plus la publicitĂ© se montre convaincante, plus le consommateur sera enclin Ă acheter un produit mĂȘme relativement coĂ»teux. Enfin, la publicitĂ© profite dâun trait de personnalitĂ© prĂ©sent chez de nombreuses personnes la volontĂ© de plaire. En vantant les mĂ©rites de tel ou tel produit, la publicitĂ© suscite lâenvie chez le consommateur qui, animĂ© par son dĂ©sir de plaire, exprimera le souhait dâacheter ce produit. Lâinfluence pour le consommateur ⊠de nature inconsciente Bien quâils ne soient pas toujours conscients dâĂȘtre exposĂ©s Ă ces publicitĂ©s, les consommateurs se voient dâautant plus impactĂ©s, notamment par rapport Ă leurs comportements de consommation. Les publicitĂ©s dites implicites » dĂ©tiennent une plus forte influence sur les consommateurs qui nâont pas conscience dâĂȘtre affectĂ©s et Ă©mettent des jugements plus forts. Lorsque les consommateurs voient leurs pensĂ©es et jugements affectĂ©s par une certaine influence, et ce de maniĂšre inconsciente et donc involontaire, on parle de contamination mentale ». Autrement dit, chez le consommateur, la capacitĂ© dâanalyse et de raisonnement peut parfois se substituer par des envies, intuitions, sentiments. Les enfants, dĂ©tenant une grande influence sur les achats de leurs parents, sont Ă©galement ciblĂ©s. La publicitĂ© en profite dâautant plus et voit en eux une cible de choix par leur ignorance et leur vulnĂ©rabilitĂ©. Les consommateurs achĂštent les produits dĂ©marchĂ©s par la publicitĂ© alors quâils ne leur sont pas forcĂ©ment nĂ©cessaires. La publicitĂ© dĂ©tient ainsi lâart dâacheter les consommateurs âŠODChCti.